genre: anticipation
année: 1956
durée: 1h30
l'histoire: Dans un futur proche, le monde est gouverné par une dictature, représentée par Big Brother. Winston Smith, simple fonctionnaire, se rebelle, entraînée par Julia.
la critique d'Alice In Oliver:
Pour ceux qui l'ignoraient, il existe deux versions cinéma de 1984. Beaucoup connaissent la version de Michael Radford.
En revanche, celle de Michael Anderson, réalisée en 1956, reste une oeuvre méconnue, en sachant qu'il existe visiblement une mini-série produite en 1954, avec Peter Cushing, mais je ne la connais pas.
D'ailleurs, coup de chance, j'ai pu trouver cette version de 1956 sur Amazon, mais en version anglaise non sous-titrée (argh!).
Le film de Michael Anderson est plus ou moins respectueux du livre de George Orwell. Personnellement, je suis assez mitigé sur ses qualités.
1984, version 1956, est donc en noir et blanc. Un choix judicieux qui permet de conférer à ce film d'anticipation, une atmosphère sombre, étrange, froide et terriblement austère. Le spectateur est littéralement plongé dans une société de cauchemar, bureaucratique et étroitement surveillée.
Au niveau de la mise en scène, cette version se veut très proche du roman de George Orwell..
Les moyens et le budget sont donc là et 1984 présente rapidement son personnage principal, Winston Smith, un petit fonctionnaire.
On retrouve certains éléments du roman: Big Brother, la police de la pensée, la propagande, une foule hystérique et prête à dénoncer les individus déviants.
Pourtant, malgré d'indéniables qualités esthétiques, cette version reste un peu décevante. Michael Anderson oublie d'évoquer de nombreux aspects du roman. Par exemple, quid du novlangue ?
Ensuite, le film n'engage jamais le spectateur dans certaines thématiques et réflexions pourtant passionnantes: les notions de pouvoir, de liberté et de conditionnement ne sont même pas évoquées !
Autre défaut: la performance des acteurs, plutôt quelconque. Par exemple, Edmond O'Brien est peu convaincant dans la peau de Winston Smith, sa prestation frisant souvent l'indigence. Reste la dernière demie heure du film, plutôt réussie et fidèle au matériel de base. Mais au final, pas grand chose à retenir de cette adaptation, qui retranscrit de manière soporifique le superbe roman de George Orwell. On préférera largement la version réalisée par Michael Radford.
En même temps, une telle adaptation reste difficile, et la version d'Anderson peine réellement à confirmer les belles promesses annoncées.
Mais après, c'est loin d'être un mauvais film pour autant !
Note: 12/20