Pris dans un accident, Juan-Antonio Flecha s’attaque au conducteur ainsi qu’au nouveau maillot jaune.
Flecha critique l'attitude de Thomas Voeckler durant l'échappée (Photo: Lionel Bonaventure/AFP/Getty)
Blessé et totalement ignoré
Alors que Johnny Hoogerland a pu remonter sur son vélo pour s’aligner sur l’étape d’hier, Juan Antonio Flecha préfère remettre l’affaire sur le tapis. L’occasion pour lui de règler désormais ses comptes dans un entretien accordé à El Pais.
Le coureur espagnol du Team Sky estime avoir été totalement ignoré après son terrible accident. Principal élément à charge, le conducteur n’a pas pris la peine de venir aux nouvelles : »Il ne s’est pas arrêté pour voir ce qu’il nous avait fait ! C’est ça le pire, il ne s’est pas arrêté. Je me serais arrêté.»
« Je refuserais de parler au conducteur s’il venait »
Résultat, les seules excuses de Christian Prudhomme, directeur du Tour, ne suffisent pas à atténuer la rancune du coureur de 33 ans : « Directement, seul Prudhomme est venu me voir à l’hôtel le lendemain, mais comme j’étais à l’hôpital, il s’est excusé auprès de Dave Brailsford, le manager de l’équipe ».
« Le conducteur n’est pas venu et s’il venait, je refuserais de lui parler. La télévision française ne s’est pas excusé » ajoute-t-il.
« Voeckler sème toujours la zizanie »
Concernant Thomas Voeckler, échappé en même temps que lui et qui n’a pas ralenti après l’accident, Flecha n’y vas pas par quatre chemins : « Cette réaction est normale de la part de Voeckler. Parce qu’il est toujours comme ça dans les échappées, à semer la zizanie ».
L’appât du gain était trop important pour se préocupper du moindre petit incident de course selon lui. « Il était fixé sur le Maillot Jaune, tout le reste lui était égal. Nous le connaissons bien, le contraire m’aurait surpris » explique-t-il.