La semaine dernière, le Canard enchaîné révélait que la DCNS avait renvoyé au Pakistan au moins cinq salariés, neuf ans après l’attentat qui avait tué onze de ses ingénieurs. L’information a été confirmée vendredi dernier par les syndicats. En réalité, la présence d’employés de la DCNS n’a jamais été interrompue.
Avec notre correspondant à Islamabad, Emmanuel Derville
Diffusé sur RFI
Une équipe de la DCNS est basée en permanence au Pakistan. Selon des sources locales, entre sept et neuf personnes logent sur le port de Karachi, sous la protection de l’armée pakistanaise. Ils s’occupent de l’assistance technique pour des sous-marins de type Agosta 70 et Agosta 90, et entreprennent la modernisation des trois Agosta 90.
Après l’attaque par un commando terroriste de la base aéronavale de Mehran, près de Karachi le 22 mai, la DCNS a rappelé son personnel. Provisoirement. Les salariés sont désormais de retour. Jusqu’à présent, la direction du groupe a toujours démenti une présence permanente de ses ingénieurs à Karachi. Mi-juin, le directeur général délégué de la DCNS, Bernard Planchais, avait déclaré à la Presse de la Manche que sa société n’avait pas de collaborateurs en mission au Pakistan.
La présence de salariés de la DCNS dans le pays ne date pourtant pas d’hier. Un rapport parlementaire sur l’attentat de Karachi dévoilé en mai 2010 précisait qu’une équipe de moins de dix personnes se trouvait sur place.
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