Mesparrow/François And The Atlas Mountains /Festival Francofolies 2011

Au théâtre Verdière (La Rochelle) hier, se tenait le concert de Mesparrow et François And The Atlas Mountains en milieu d'après midi pour l'ouverture du festival (15h). Un cadre un peu solennel puisque les places étant toutes assises, l'installation n'invite pas au mouvement mais la programmation prévoit un coplateau surprenant avec deux artistes à l'univers plutôt atypique et poétique, qui surprennent chacun à leur façon.

Mesparrow a ouvert la session musicale avec son interprétation habitée (je l'avais découverte sur scène en première partie de cascadeur au café de la danse il y a un moment déjà et je réalise que je n'ai pas publié les photos de ce soir là je ferai ça pendant ma période de ralentissement d'activité estivale, c'est à dire bientôt...). Mesparrow joue avec les tempos, fait la part belle aux percussions organiques : elle tape dans ses mains, claque des doigts, souffle, sussure, ponctue ses morceaux de claquements de langue....Elle s'amuse, comme d'autres ont pu le faire avant elle (on pense à Camille) de tous les sons qu'elle mêle.

Mention spéciale à son interprétation du titre de Marylin Monroe "My heart belongs to daddy" où elle  se laisse ployer comme victime de l'ivresse des mots qu'elle chante ou plutôt qu'elle scande. Sur ce morceau elle ose aller au bout du contraste traditionnel couplet/refrain : alors qu'elle chante calmement les couplets, dans une posture si sage qu'elle parait presque recueilllie, quand le refrain arrive et que le tempo devient entraînant elle semble comme métamorphosée, tape des pieds, martèle le sol fermement.

Mesparrow joue avec les sons, mêlant onomatopées et mots, claquements de langue et effets vocaux. On reste sidéré par tant d'audace et de créativité mêlées...

Changement de plateau pour l'arrivée de François And The Atlas Mountains, récente signature de Domino Records. Je reviens bientôt sur ce groupe avec une interview réalisée le lendemain du concert. Sur scène ce jour là je découvre avec surprise le groupe que je n'avais jamais vu dans "de vraies conditions de live" et c'est une excellente surprise. La poésie des textes s'associe à des tempos dansants qui emportent littéralement l'auditeur. Difficile de résister à l'envie de chalouper sur les mélodies aux percussions parfois hypnotiques. On regrette juste que la configuration de la salle ne se prête pas davantage au mouvement.

En attendant l'interview voici les photos du concert :