Le gouvernement a lancé, lundi 11 juillet 2011, un premier appel d’offres international pour des éoliennes en mer. Coût total estimé : 20 milliards d’euros pour 1 200 éoliennes en mer, produisant 6 000 mégawatts en 2020.
L’ installation des 600 premières éoliennes est prévue d’ici 2015 au large des côtes de la Manche et de l’Atlantique.
La Fédération Environnement Durable s’interroge sur la légitimité de ce projet :
« Vingt milliards d’euros pris sur la facture d’électricité des Français vont être » engloutis » le long des côtes de la France pour fabriquer 3% d’une électricité intermittente dont elle n’a pas besoin puisqu’elle exporte 15% de sa production actuelle.
Cette production de kilowattheures cinq fois plus chers, entrainera officiellement une hausse de 13% du tarif de l’électricité des ménages alors que trois millions d’entre eux ne peuvent plus payer leur facture.
La subvention faramineuse de vingt milliards d’euros d’argent public correspondra selon les sources officielles à créer dix mille emplois hypothétiques soit une » prime » jamais atteinte de deux millions d’euros par emploi créé.
La filière française d’éolien en mer devait être nationale et d’excellence. Or les groupes industriels français AREVA, EDF, GDF- SUEZ prêts à répondre à cet appel d’offre se sont tous déjà associés aux leaders industriels mondiaux éoliens danois, allemands, espagnols et chinois qui se serviront de cette opportunité pour exporter leurs machines déjà opérationnelles et envahir un peu plus notre pays.
Pour couronner cette décision, deux des cinq sites choisis pour implanter les six cents premières éoliennes posent des problèmes majeurs.
Au Tréport, les marins pêcheurs soutenus par la ville refusent catégoriquement un projet qui entrainera la perte de leurs emplois et qui les conduira à devenir des « assistés économiques ».
Le projet d’Arromanches pudiquement baptisé « Courseulles-sur-Mer » fait l’objet d’une protestation internationale en provenance de milliers de citoyens de plus de cinquante pays. Ceux ci s’insurgent de voir la France porter une atteinte inadmissible à ce lieu de mémoire symbole de la bataille de Normandie où dix mille soldats en provenance de nombreux pays ont été tués ou blessés le 6 juin 1944 pour délivrer la France. »
Fédération Environnement Durable
La Fédération Environnement Durable regroupe des particuliers et 786 associations. Elle entend peser sur la politique énergétique de la France dans le cadre de son développement durable. Sa raison fondatrice consiste à » s’interroger sur l’hégémonie et la légitimité de l’éolien industriel dans les 21% d’énergie renouvelable que la France tente d’instaurer pour répondre à ses engagements Européens, à faire part de ses conclusions à l’État et si besoin est, de mener des actions dans le cadre légal pour les faire valoir ».
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