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Ne demeurait qu’un fil invisible
Entre qui j’étais et qui je serais désormais
.
Ombre diaphane voguant
Au beau mitan de vos agitations
Invisible aux yeux obscurcis
.
Les enfants s’arrêteront de causer
Au moindre soupir de ma présence fantomatique
.
Mon linceul de lumière ne sera visible que pour les cœurs purs
Les autres poursuivrons leur route
Sans rien voir du sang et des peines répandues
*
Ma plume brandie en étendard
Je traverserai les murs qui vous contiennent
Pierre à pierre en briserai l’édifice
Pour mieux vous apercevoir dans la nudité de l’être
.
Je serai désormais l’éternel nomade
Boirai aux sources intarissables d’une vie dépassée
.
Je n’appartient depuis longtemps plus
Aux sombres déchéances de ce monde
Me contente de traverser sur les clous
Pour ne point briser votre élan suicidaire
.
Mon esprit vogue en des lieux indéfinis
Je ne serai jamais des vôtres
Au misérable cortège des retours d’ascenseur
*
Un brin d’amitié oscille
Dans le vent d’un jour perdu
Mes cheveux frissonnent
Blancs d’avoir déjà trop vécu
.
Manosque, 10 juin 2011
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