Message très personnel, d'un 12 Juillet comme les autres...

Publié le 12 juillet 2011 par Falconhill
Il suffit souvent d’une chanson, qui rappelle une époque, un souvenir. Qui est lointain : 2002, c’est bien avant-hier. Mais qui reste présent, quand une étincelle vient redonner un peu de lumière… La chanson qui passe sur mon winamp, alors que je vais aller me coucher, et une chanson de Jean-Jacques Goldman. « Je voudrais vous revoir » en est le titre, et le texte est vraiment beau.
Nous sommes un 12 Juillet. Et si 1998 m’a vu faire la fête, 2002 c’était autre chose…
Je sais que la question ne devrait pas se poser. Elle n’est pas taboue, elle est simplement inutile. Mais des fois, je me demande si je suis lu par cette personne… Je me demande si quelque part entre le Creusot ou le pays de Gex, elle passe ici parfois. Je me le demande…
Si elle passait, elle verrait qu’Orphée a quitté le monde des enfers depuis bien longtemps. Sans rancune, sans tristesse, rien...
Elle verrait que je suis un heureux mari, un heureux papa. Elle verrait que Falconette est une personne fabuleuse.
Elle verrait que politiquement, je suis toujours celui qui avait reçu de sa voix le résultat de l’élection de Mai 2002.
Elle verrait que malgré des moments de doute, malgré des moments de franches tristesses l’année dernière, et des moments de douloureuses mélancolies, je suis un garçon heureux aujourd’hui.
Elle saurait aussi, si elle me lisait, que malgré tous les moments où mon ventre s’est noué devant certains souvenirs, je n’en veux à personne. Surtout pas à elle. A moi un peu des fois, parce que des erreurs on en fait, et j’en ai accumulé un certain nombre. Mais s’il y a eu de la colère à certains moments, de la douleur aussi, aujourd’hui il n’y a plus rien. Sinon un regard qui se perd dans le vague, et qui se dit que des fois, vraiment, on se prend la tête et le moral pour pas grand chose...
Aujourd'hui, il n'y qu'un esprit qui aime parfois à vagabonder sur les bords de ce chez Lac Léman. Un esprit apaisé aussi. Avoir retrouvé une chère amie de la fin de mon enfance, et avoir trouvé un semblant de réponse à des inquiétudes qui me taraudaient depuis tant de temps m’ont forcément rendu différent.
Et avoir rencontré, de près, la mort de proches, m’a fait grandir. Aujourd’hui je suis père : ça tombe bien, je me sens adulte réellement depuis finalement peu de temps.
Si elle passait à proximité de ma maison, elle saurait enfin que je préfère finalement garder les bons souvenirs, même s’il y en a eu aussi des douloureux. Même si je les ai bien souvent ressassé, et que quelques parts ce soir, ceux sont eux qui font que je mets sur clavier ces quelques mots.
Si elle passait à proximité de ma Maison du Faucon, elle serait bien reçue...