Lors d’une conférence de presse convoquée lundi, la gymnaste suisse Ariella Kaeslin a étonné les journalistes en annonçant sa retraite définitive à seulement 23 ans.
Cette annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre, étant donné qu’à un an des Jeux de Londres et au milieu du Gymnaestrada, la gymnaste avait fait des Jeux olympiques son objectif prioritaire dans la suite de sa carrière. Elle devait retourner à Macolin pour préparer les Mondiaux d’octobre prochain à Tokyo.
La championne quitte la scène sportive avec quatre médailles à son actif : une de chaque métal aux Championnats d’Europe entre 2009 et 2011 et une d’argent aux Mondiaux en 2009, sa meilleure année. Trois de ces médailles ont été glanées au saut et une, de bronze en 2009, au concours général. Nommée à trois reprises « athlète suisse de l’année », elle est aussi montée cinq fois sur le podium en Coupe du monde, dont une fois sur la plus haute marche, et compte 24 titres nationaux.
Quand le cœur n’y est plus
C’est en larmes, que la jeune lucernoise a expliqué qu’elle ne se sentait plus prête à consentir aux efforts et aux sacrifices qu’exige un plus haut niveau. Quand elle a remporté la médaille de bronze aux Championnats d’Europe de Berlin, elle s’était présentée affaiblie à cette compétition.
Ces derniers temps, avoue-t-elle, le cœur n’y était plus à 100%. « Je suis quelqu’un qui aime faire les choses à fond. Je ne suis plus prête à tout subordonner à ce seul but (les Jeux olympiques). J’ai d’autres intérêts que la gym et je me réjouis d’entamer une nouvelle tranche de vie », a-t-elle tenu à souligner à cette conférence de presse.
Ariella Kaeslin s’était notamment fait connaître par sa maîtrise d’une des figures les plus difficiles de la gymnastique féminine, la «Chusovitina». Elle est considérée comme la meilleure gymnaste suisse de tous les temps et sert déjà de modèles à la relève.