Le gérant m'avait loué la chambre qui faisait également office de chiotte pour pigeons. J'avais tout de même réussi à trouver quelques mètres carrés pour m'y faire un coin propre ; quant au reste de la pièce, je l'avais laissé aux cafards et autres prédateurs rampants. Les toilettes se trouvaient à l'extérieur, au bout du couloir plus exactement et il n'était pas rare d'y croiser des pookies ou autres prédateurs rampants.
J'ai dû alors vivre de petits boulots : Vendeur de journaux à la criée pour commencer, et plongeur dans un restaurant pakistanais. Avec deux petits avantages pour ce dernier :
La cuisine était beaucoup plus sale que la chambre d'hôtel où j'habitais ( ce qui m'évitait tout nettoyage des locaux) et le second avantage étaient les poignées de riz de je m'enfilais en loucedé pour me caler l'estomac.
le petit moins, c'est que le soir, il m'était impossible de me débarrasser de cette foutue odeur de curry,car la poudre que je balançais à pleine poignées dans mes plats avait définitivement pénétré les pores de ma peau.