A deux jours des étapes pyrénéennes, affaibli par plusieurs chutes, dans quelle forme se trouve réellement le champion italien ?
Dans ce Tour qui jette les prétendants au podium à terre, réveille les questions autour de la sécurité, Alberto Contador doute. Escorté par les sifflets en Vendée, comme par les doutes depuis de longs mois, il a longtemps ressemblé à une bête traquée au regard apeuré, avant de se redresser pour reprendre goût à la course, à l’attaque, à la vie. Jusqu’à ce que les chutes s’enchaînent, n’installent une psychose dans le peloton, n’accentuent les douleurs ressenties ou redoutées. D’autres grands leaders ont, par le passé, connu les affres de la chute (Hinault à Saint-Étienne en 1985, Arsmtrong vers Luz-Ardiden en 2003, par exemple), l’Espagnol avait jusqu’alors été épargné sur la Grande Boucle. Venu à reculons sur le Tour cette année, il a parfois donné l’impression de vouloir le fuir. Le leader de la formation Saxo Bank Sungard va, dès jeudi à Luz-Ardiden, retrouver son terrain de prédilection. Dans quelles conditions physiques et mentales ? Avec quelle ambition ? Doté de quel ressort ? Piégé lors de la 1ere étape, Alberto Contador court après le temps perdu. J.-J.E.
Jean-Julien Ezvan