L'opinion américaine en donne actuellement l'exemple. Il y a des chiffres chauds qui réveillent immédiatement à l'exemple des 14 294 milliards de dollars de la dette fédérale américaine. Pour l'instant, la France est encore au stade des "chiffres froids" qui échappent au pouvoir d'évocation du citoyen.
2012 sera une élection dans la crise donc avec un impact fort des chiffres.
Pour l'instant, l'opinion observe des chiffres mais ne les entoure pas d'une forte lisibilité.
Cela va changer pendant la présidentielle. C'est tout l'enjeu du programme du PS. Ses mesures chiffrées ne vont-elles pas réveiller l'opinion comme des dépenses impossibles en période de crise ?
Tout le défi du PS va résider dans sa capacité à montrer que la lutte contre des inégalités est compatible avec la crise financière en cours.
C'est le prix de la crédibilité.
Martine Aubry tout particulièrement est attendue à ce tournant qui sera bien celui de la présidentielle 2012.
Les "chiffres chauds" pourraient réveiller l'opinion et redistribuer la donne entre les candidats.