Le président sortant du RCS, Jafar Hilali, affirme avoir vendu à un jeune Alsacien de 32 ans, Thomas Fritz, qui serait "le nouveau propriétaire de la holding de contrôle du RC Strasbourg pour un euro symbolique".Le supporteur Thomas Fritz, ingénieur en informatique, se retrouverait donc à la tête du club alsacien, dont la rétrogradation en CFA a été confirmée en appel vendredi par la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG).
Pour relancer le RCS, le nouveau propriétaire souhaite créer une SCIC.
Une SCIC, qu'est-ce que c'est ?La SCIC une structure juridique qui permetla réalisation d'objectifs économiques et démocratiques. Les salariés, les investisseurs, les pouvoirspublics, les supporters peuvent être associés au sein de collèges distincts à lagestion de l’entreprise dans le cadre d’une démarche participative, plus précisément :
La Société Coopératived'Intérêt Collectif (Scic) est une nouvelle forme d'entreprise coopérative qui
- Permet d'associer autour du même projet des acteurs multiples : salariés, bénévoles, usagers, collectivités publiques, entreprises, associations, particuliers... tous types de bénéficiaires et de personnes intéressées à titres divers ;
- Produit des biens ou services qui répondent aux besoins collectifs d'un territoire par la meilleure mobilisation possible de ses ressources économiques et sociales ;
- Respecte les règles coopératives : répartition du pouvoir sur la base du principe 1 personne = 1 voix, implication de tous les associés à la vie de l’entreprise et aux décisions de gestion, maintien des résultats dans l’entreprise sous forme de réserves impartageables qui en garantissent l'autonomie et la pérennité ;
- A un statut de société commerciale Sa ou Sarl et, en tant que telle, fonctionne comme toute entreprise soumise aux impératifs de bonne gestion et d’innovation ;
- S'inscrit dans une logique de développement local et durable, est ancrée dans un territoire, et favorise l’action de proximité et le maillage des acteurs d’un même bassin d’emploi ;
- Présente un intérêt collectif et un caractère d'utilité sociale garanti par sa vocation intrinsèque d'organiser, entre acteurs de tous horizons, une pratique de dialogue, de débat démocratique, de formation à la citoyenneté, de prise de décision collective... et par sa vocation d'organisme à but non lucratif.
- Les salariés de la coopérative (comme en Scop),
- Toute personne physique désirant participer bénévolement à son activité (comme en association),
- Les usagers habituels et les personnes qui bénéficient à titre gratuit ou onéreux des activités de la coopérative (comme en coopérative de consommateurs),
- Toute personne physique ou morale de droit privé qui entend contribuer directement, par son travail ou par un apport en nature, en espèce, en industrie ou par tout autre moyen, au développement de la société coopérative (comme dans les sociétés commerciales classiques),
- Toute personne morale de droit public dans la mesure où l'activité et l'intérêt de la Scic entrent dans son champ de compétences (comme dans d'autres sociétés régulant le Partenariat Public Privé).
L'ensemble de ces personnes peuvent être associées au capital de la coopérative. En tant qu’associé, chacun participe aux prises de décisions collectives via l'Assemblée Générale de la coopérative où il s'exprime à égalité de voix avec les autres associés. C'est l'assemblée des associés qui élit en son sein les administrateurs et les dirigeants de la coopérative. Cette Assemblée d'associés peut éventuellement créer des collèges pour pondérer les voix entre groupes d'associés