Deux gardiens de la paix viennent de se suicider à Toulouse et à Cagnes-sur-Mer en moins de trois jours.
Depuis 2000, la moyenne annuelle est de 45 suicides de policiers. Plutôt que d'en rester au simple stade du constat, il convient de s'interroger sur l'efficacité des mesures mises en oeuvre au sein du ministère de l'Intérieur, depuis le dernier comité d'hygiène et de sécurité dédié au suicide dans la police nationale. Le soutien psychologique apporté aux policiers au lendemain de la survenue d'un drame peut constituer une démarche utile, mais il est plus important encore de détecter la surcharge de travail, afin d'anticiper les gestes désespérés. Il est temps de reconnaître le mal être professionnel que connaissent bien des policiers. La question du suicide ne doit plus être un sujet « tabou » au sein du ministère de l'Intérieur. Jean-Jacques Urvoas