Beautés japonaises au XVIIIe siècle

Publié le 11 juillet 2011 par Cameline

C'est à travers les estampes de Utamaro Kitagawa que je vous invite aujourd'hui à découvrir l'univers féminin du Japon à la fin du XVIIIeme siècle.

Utamaro Kitagawa (1753-1806) était un grand peintre, considéré désormais comme le maître dans l'art du portrait féminin.

Ses bijin-ga (peintures de jolies femmes) représentent pour la plupart des courtisanes, célèbres pour leur beauté.



Les parures de ces femmes sont d'une grande simplicité, se réduisant pour l'essentiel à la coifure et au maquillage.

Elles ne portent pas de bijou, et leurs kimonos présentent des lignes toujours épurées.



Les cheveux sont relevés sur la nuque en un chignon, dont l'élaboration varie avec le statut social et les modes. Les coques composant les chignons se répartissent plutôt sur la nuque ou sur le dessus de la tête, ou encore vers les tempes.

Enduits d'huile de camélia, les cheveux sont maintenus par des peignes et des épingles raffinés, confectionnés en bois laqué, en écaille de tortue, en corne ou en ivoire.(*)

Utamaro "métamorphose les coiffures fémnines, harmonieusement architecturées, en de gigantesques fleurs sombres qui font ressortir la gracilité d'une nuque, la pâleur d'un visage". (Janette Ostier)


Le maquillage met en valeur le visage féminin par un jeu de contraste entre la blancheur de la peau, le rouge des lèvres et le noir de la chevelure.

La poudre destinée à blanchir le teint était préparée à base de plomb (oshiroi) auquel on mêlait un soupçon de rouge.


La bouche, petite, était dessinée avec un rouge sombre (beni) composé à partir d'une sorte de chrysanthème.


Les sourcils quant à eux étaient aussi redessinés, au-dessus de leur tracé naturel, avec de l'huile de sésame mélangée à du noir de fumée.

Et parfois, même les dents étaient noircies,  au brou de noix de Galles ... (*)


Sources :

(*) Hélène Bayou, dans "Une histoire mondiale du parfum", Ed. Somogy éditions d'art, 2007

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