Karkwa et le Canada Day à la Maroquinerie de Paris le 29 juin 2011
Dans Bulle Sonore : Karkwa ! Voici un groupe que j’ai rêvé de voir en concert et que le fait de ne pas pouvoir posséder ce fameux don d’ubiquité, ben j’ai loupé tous leurs shows parisiens… jusqu’à ce mois de juin 2011. Trois fois en moins de 10 jours ! En effet, j’ai pu assister à trois concerts de Karkwa en trois jours, tout en ayant à chaque fois des petites lueurs dans les yeux.
8 jours après avoir fêter la musique en compagnie de sonorités québécoises (enfin j’ai loupé la moitié du show, mais heureusement, comme un fan qui se respecte j’étais présent pour l’époustouflant show de Karkwa), je me suis retrouvé à La Maroquinerie pour le Canadian Day. Organisé par The Canadian Independant Music Association et soutenu par l’Ambassade du Canada à Paris, les provinces de Québec et de l’Ontario et la Maroquinerie qui accueillait l’évènement, le Canadian Day était l’occasion de fêter le Canada en musique. Et juste parce qu’on aime parler chiffre, le Canadian Day à Londres a rassemblé l’année dernière une foule de 50 000 personnes, rien que ça !
Le 21 juin dernier sur la place de la Bastille, Karkwa m’ont scotché ! C’était mon premier et j’ai pris mon pied (dis comme ça, on pourrait s’imaginer bien des choses … bande de cochons !). Puis le concert au Zénith avec Arcade Fire était enivrant. Il m’a rappellé la fois où j’ai déboursé 60 euros juste pour aller voir Kaiser Chiefs au stade Louis II à Monaco. Pourquoi cette comparaison ? Pour la simple raison que j’étais venu que pour la première partie et que le groupe en tête d’affiche … ben je m’en foutais royalement. Donc ce 28 juin au Zénith, comme une midinette hystérique, j’étais venu que pour Karkwa. Et comme jamais deux sans trois, je me devais de faire briller des lueurs dans mes yeux pour le troisième concert du groupe...
Karkwa démarre fort avec "Pyromane" . Ces sonorités qui percent le silence, la voix ensorcelante de Louis-Jean Cormier qui non seulement appelle à l’évasion mais nous offre ce voyage tant attendu. Le concert commence dans la joie, la joie de retrouver un groupe qui m’a fait tant chavirer. Comme sur leur album Les chemins de verre, on retrouve en deuxième position la chanson "L’acouphène", je ferme les yeux et me laisse emporter par cette guitare acoustique.
Karkwa est certainement le meilleur groupe de rock francophone -bon, Ghinzu sont hors concours puisqu’ils chantent en anglais, et Eiffel aussi parce qu’aucun autre groupe ne fera mieux qu’eux-, et le morceau foudroyant « Les Chemins de Verre » vient affirmer cela ! Un grand sourire aux lèvres se dessine sur mon visage dès que les premières sonorités de « Moi Léger » ont résonné. Cette chanson qui zigzague entre la tristesse et le bonheur. Normalement, j’écoute ce morceau les yeux fermés et la tête enfouie sous l’oreiller (va savoir pourquoi…), mais à la Maroquinerie je me devais de prendre la position du mec pas fan, qui ne mouille pas des yeux et qui aucune chanson ne le touche.
Mais finalement 1min30 après le début de "Moi Léger" , l’émotion devenait de plus en plus forte. "C’est une chanson de lumière, l’étape après la misère, l’émotion d’un courant d’air… Y avait le ciel, y avait les dieux qui me hantaient, mais là je m’en fous vraiment" . Un petite tour par Le Volume du Vent avec « Le Compteur » avant de s’embarquer pour "Marie tu pleures" . Une joie d’entendre ce morceau en live. « Reste encore. Reste avec moi… » me chuchotait « 28 jours » mais fallait aller s’hydrater un peu. Faut dire que je n’avais pas payé ma place ce soir-là, mais je me suis rattrapé au bar, c’était la moindre des choses !
"Le Bon Sens", c’est d’éviter les comparaisons. Pas de sonorités à la Radiohead ou de piano d’un Chris Martin de Coldplay très mauvais (va savoir pourquoi, j’ai jamais supporté ce type … peut-être à cause de son faux tatouage au feutre), Karkwa ré-invente le rock francophone avec leurs propres sons. « Le Bon Sens », emmené par des percussions lourdes et des paroles un peu ambigus, ravi La Maro. En tout cas, j’ai constaté qu’il m’arrivait aussi des fois de marcher à reculons pour avancer dans le bon sens.
Je n’ai pas vu le temps passé et déjà c’était la fin, juste avant un dernier clin d’oeil au Volume du Vent avec un magnifique "Oublie moi" . Comme je suis poisseux, je n’ai pas pu rester pour le rappel, et me joindre ainsi à la foule pour un Vrai bonheur qui à ce qu’il parait, a été repris par toute une salle émerveillée.
En tout cas, j’en ai pris pleins les yeux et j’ai déambulé dans Paris… heureux et avec le sourire aux lèvres. L’effet Karkwa surement, et surtout d’avoir vécu une soirée somptueuse.
Posté par Simo le 12 juillet sur Bullesonore.frCrédit Photo : Olivier Hoffschir