20h, il faut faire preuve de patience pour descendre dans cette petite salle située sous la Mécanique Ondulatoire qui est (entre nous) plus un cave qu’autre chose. On devine que la plupart des gens sont venus pour enfin coller une image claire à ce qu’on nous vend depuis des mois comme les prodiges de Manchester. Aucune image ou très peu ne filtre, ils n’avaient rien à dire, juste un EP et beaucoup d’ambition. Une stratégie pas forcement évidente mais c'est ette ambition qui les a amenés à sortir le surprenant "Go tell Fire to the Mountain". Alors on a un légèrement envie de croire que tout ce bruit aura servi à quelque chose avec la peur qu'au fond nos espoirs ne s'évanouissent.
Après une première partie que notre impatience nous a empêcher d’apprécier, ils sont enfin là, en chair et en os, un crucifix discret sur le coté mais pas de
trace de l'orge blanc qui d'habitude trône au milieu de la scène, pas la place. On sent la tension dans la salle. Le premier titre, "LYF" sonne le début des
hostilités. Bonne nouvellle: Ellery Roberts et sa voix sont au rendez-vous, tout comme les quelques foulards blancs des membres du club. Les plus assidus scandent avec une conviction rarement observées les quelques paroles attrapées au vol. C'est à peine si l'on serait étonné
de voir des fumigènes tomber du ciel et des pavés voler à quelques pas de la Bastille. "We bros" provoque une euphorie qui ne fera que grandir au fil du concert. La fin arrive sans que l'on
ne s'en aperçoive et on se dit que peu importe si ces quatre Mancuniens ne font pas long feu nous n‘avons que 3 mots à leur dire: LOVE YOU FOREVER.