Sex Pistols #2-Never Mind The Bollocks...-1977

Publié le 11 juillet 2011 par Numfar

Sex Pistols #2 :

Johnny Rotten : chant

Steve Jones : guitare, basse

Paul Cook : batterie

Sid Vicious : basse (sur scène uniquement)

Le 10 mars 1977, les Sex Pistols signent avec A&M devant Buckingham Palace...pour se faire éjecter une semaine plus tard.

Le single “God save the Queen” prévu est donc annulé.

En mai, les Sex Pistols sont signés par Virgin, la maison de disques de Richard Branson, qui casse ainsi son image de maison baba-cool, pour devenir d’un coup, le label punk/new wave #1.

Vers la fin du mois, paraît leur second single : “God save the Queen-Did you no wrong (Rotten-Jones-Cook-Matlock)” (#2 UK).

Le titre “God save the Queen” restera comme le sommet du mouvement punk .

(Dieu sauve la reine, un régime fasciste....

Elle n’est pas humaine, il n’y a pas de futur au rêve anglais).

Le refrain “no future” va marquer profondément cette nouvelle génération qui fait un triomphe au groupe et au titre, devenant ainsi l’hymne alternatif du jubilé.

Pourtant l’establishment va tout faire pour freiner le succès du disque.

Déjà les ouvriers refusent de presser le disque et manipuler la pochette, retardant sa sortie de plusieurs jours.

Puis le single est interdit d’antenne, sur la BBC et les autres chaînes, radio comme télé.

Si cela ne suffisait pas, les magasins de disques importants refusent de le vendre et pourtant.....

....Pourtant le single monte officiellement jusqu’à la 2e place des charts anglo-saxons voir même plus haut.

“God save the Queen” ne sera jamais reconnu officiellement comme un numéro un, car la semaine du jubilé, aucun titre ne sera numéro 1 dans le classement du NME, la seule fois de toute l’histoire du rock anglais.

Pas mieux en ce qui concert les charts officiels des ventes de 45 tours, Rod Stewart les battant cette semaine-là avec “I don’t want to talk about it”.

Il a été révélé plusieurs années plus tard, que “God save the Queen” s’était beaucoup plus vendu que le titre de Rod Stewart, mais que les pouvoirs en place avaient peur de graves répercussions si les Sex Pistols atteignaient le numéro 1.

Bel exemple de manipulation des médias.

Le soir du jubilé, les Sex Pistols jouent sur la Tamise devant le House Of Parliaments, concert rapidement interrompu par la police.

Plus que jamais, les Sex Pistols sont les ennemis numéro 1 du Royaume d’Albion.

En juillet 1977, sortie du 3e single : “Pretty vacant (Rotten-Jones-Cook-Matlock)-No fun (Pop-Asheton-Alexander-Asheton)” (#6 UK).

Avec ce single, les Pistols se montrent moins provocateur, quoique, et ne sont d’ailleurs pas bannis des ondes, apparaissant même dans l’émission “Top Of The Pops”.

La face B est une superbe reprise d’Iggy Pop & The Stooges.

Malgré le succès, il est impossible pour les Pistols de donner des concerts sous leur nom, c’est la raison pour laquelle, ils décident de s’inventer un nouveau nom : SPOTS (Sex Pistols On Tour Secretly), et peuvent ainsi tourner dans toute l’Angleterre sans problème.

Pendant l’été 1977, Malcolm McLaren propose au légendaire Russ Meyer de tourner un film sur les Sex Pistols : “Who Killed Bambi”.

Après avoir tourné quelques scènes restées légendaires (Sid et Marianne Faithfull, Sting ) Meyer quitte l’aventure et le tournage s’arrête.

Octobre 1977, sortie du 4e single : “Holidays In The Sun-Satellite (Rotten-Jones-Cook-Vicious)” (#8 UK).

Le titre “holidays in the sun” est une réflexion sur le tourisme dans les pays pauvres, mais utilise également le nom de Belsen, un camp de concentration, comme pure provocation tout comme le mur de Berlin.

Le même mois, paraît leur unique album : “Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols” (#1 UK-#106 US), produit par Chris Thomas & Bill Price.

Holidays in the sun (Rotten-Jones-Cook-Vicious)

Bodies (Rotten-Jones-Cook-Vicious)

No feelings (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

Liar (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

God save the Queen (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

Problems (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

Seventeen (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

Anarchy in the UK (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

Submission (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

Pretty vacant (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

New York (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

EMI (Rotten-Jones-Cook-Matlock)

Musicien additionnel :

Glen Matlock : basse (Anarchy in the UK)

Précision importante : sur tous les enregistrements des Sex Pistols, depuis le départ de Matlock, c’est Steve Jones qui joue de la basse et non Sid, pas suffisamment au point pour les séances en studios.

Le seul titre figurant Sid est “Bodies”, mais Steve Jones a admis avoir doublé la ligne de basse.

Un album à la fois compilation de leurs hits (avec leur quatre tubes précédents) et nouveau matériel également à la hauteur :

L’infâme “Bodies” et son histoire d’avortement, le brûlant “No feelings” et l’adieu à leur première maison de disques “EMI” (prononcez iiiééémaîîîî).

La première version de l’album contenait 11 titres (avec un titre depuis introuvable “Good times bad times”) sans “No feelings” mais avec “Submission” en plus sur un single en bonus.

Virgin va rééditer l’album tel qu’on le connaît dès novembre 1977, réédité depuis en CD.

En décembre, nouvelle tournée anglaise des Sex Pistols, malgré de nombreuses dates annulées et le jour de noël, les Pistols donnent un concert de charité pour les enfants des grévistes et autres chômeurs de Huddersfield.

Janvier 1978, les Sex Pistols débarquent aux Etats-Unis, mais les choses s’enveniment, les affrontements sur scène et avec le public deviennent monnaie courante et Sid Vicious, complètement accro à l’héroïne et devenu ingérable, concurrence désormais Rotten sur scène et dans les médias.

Le 14 janvier 1978, au Winterland de San Francisco, Johnny Rotten quitte les Sex Pistols après la reprise de "No fun" en rappel, lançant au public :“n’avez vous jamais eu le sentiment de vous être fait avoir ?”.

Trois jours plus tard, le départ de Rotten est officiel, ce dernier retourne à Londres et reprend son patronyme, John Lydon et signe un nouveau contrat avec Virgin pour former un nouveau groupe au parcours chaotique mais passionnant : Public Image Ltd.

Sid Vicious part pour New York mais overdose dans l'avion et finit dans un hôpital jamaïcain.

McLaren n’a pas dit son dernier mot et mise désormais tout sur son film, qu’il rebaptise “The Great Rock’n’Roll Swindle” qui doit être réalisé par Julian Temple.

Il envoie Jones et Cook au Brésil rencontrer Ronnie Biggs, l’un des responsables de l’attaque du train postal de 1963 et Vicious à Paris.

Vicious accepte d'enregistrer quelques chansons (avec des musiciens de studios) et de tourner quelques scènes à Paris et à Londres, mais en contre partie, il obtient de ne plus être managé par McLaren, sa copine et dealeuse d'héroïne, Nancy Spugnen s'occupant désormais de sa carrière.

Cela ne peut que bien se passer non ?

© God save the Pascal Schlaefli

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Juillet 2011