Le nom du collectif originaire de Manchester, au style primitif et agressif, est sur toutes les langues depuis un moment maintenant. Et pourtant, le groupe reste très mystérieux: souvent masqué, il ne donne d’ interviews qu’au compte goutte et laisse filtrer le moins d’infos possible.
Dans leurs clips, ils mettent en scène des images de manifestations, dans leurs chansons, ils incitent à la révolte et à « répandre l’incendie ».
Dans une interview accordée à Libération l’année dernière, le bassiste Gino Lungs disait : « On a écrit beaucoup de choses fausses sur nous, et il est temps de dire nous même ce qui est vrai. Et ce qui est vrai, c’est que tout ce que nous avons créé est un projet artistique et rien d’autre. Ce n’est pas un calcul. »
Révolutionnaires sincères ou improvisés ?
Tachons de nous en tenir à leur musique, et d’ignorer le battage médiatique qui entoure le groupe. L’album « Go Tell Fire To The Mountain », sorti en juin dernier, a été enregistré en trois semaines dans l’église de St Peters (pas question de vendre son âme à un studio, ni même à un label indé).
Ellery Roberts, le très charismatique chanteur du quatuor, le décrit comme un album de « soul sale et de gospel » ou encore de « spitting blood heavy pop ». Il contient des morceaux d’une puissance et d’une intensité rare, comme « Dirt », « Concrete ou « Heavy Pop ». Le tout est porté par la voix rugissante d’Ellery Roberts, qui dégage une énergie extraordinaire, à tel point qu’on se demande s’il ne va pas s’effondrer d’épuisement, à la fin de la chanson.
Une pop fiévreuse, endiablée et envoutante.
WU LYF, Go Tell Fire To The Mountain
http://www.wulyf.org/