FM : Tout d’abord, comment allez-vous ?
Romaric : Tout va très bien merci ! Je viens de reprendre l’entraînement avec le FC Séville.
FM : Vos vacances se sont-elles bien passées ?
Romaric : Oui, tout s’est très bien passé. J’ai été au Maroc. J’ai pris deux semaines pour oublier un peu le foot et profiter un peu de ma famille.
FM : Quel bilan dressez-vous de la saison écoulée ?
Romaric : Personnellement, c’est un bilan très positif. C’est la saison où j’ai fait le plus de passes décisives, j’ai marqué le plus de buts je crois. Donc, pour moi, c’est positif. Au début, c’était compliqué, mais j’ai su revenir. J’ai joué avant de me blesser et de bien revenir à la fin du championnat. Globalement, c’est bien.
FM : De manière plus large, comment analysez-vous vos trois ans à Séville ?
Romaric : Tout n’a pas été facile, car ici, ils adorent le football et sont très critiques. Mais bon, cela m’a poussé à progresser. J’ai surtout appris à m’adapter à un nouveau mode de fonctionnement, complètement différent de ce que j’avais connu en France. Aujourd’hui, je pense que tout se passe bien. C’est une grande expérience. L’Espagne reste l’un des meilleurs championnats du monde.
FM : Pourtant, on parle énormément de votre départ. Quelle est votre situation ?
Romaric : Pour l’instant, je suis toujours à Séville. Je compte rester, mais s’il y a une offre intéressante, on peut l’étudier. Mais je n’ai encore rien reçu d’assez concret donc je reste à Séville.
FM : Comment gérez-vous toutes ces rumeurs autour de votre avenir ?
Romaric : Ce ne sont que des rumeurs. Je ne veux pas entrer là-dedans. J’ai encore deux ans de contrat ici, alors je veux me donner à fond. Maintenant, si j’ai une autre proposition, on l’étudiera. Tant qu’il n’y a rien, cela ne sont rien d’autre que des rumeurs. Comme j’ai encore deux ans de contrat, je suis tranquille.
FM : Bursaspor et Trabzonspor se sont récemment penchés sur vous. La Turquie pourrait-elle vous tenter ?
Romaric : Pourquoi pas. Aller en Turquie, ce serait vivre une nouvelle expérience, découvrir un championnat que je ne connais pas. J’ai vu la présentation de mon frère Zokora (Ndlr, à Trabzonspor). Il y avait énormément de monde à l’aéroport, c’était génial. Si je peux m’éclater et franchir encore un palier, pourquoi pas aller là-bas, mais je n’irai que dans un club ambitieux et qui me veut vraiment.
FM : Un club de L1 s’est également renseigné à votre sujet. On a beaucoup parlé de Lille. Êtes-vous toujours en contact avec Rudi Garcia ?
Romaric : Oui, je suis toujours en contact avec Rudi Garcia. Ça a été mon entraîneur au Mans et je parle toujours avec lui. Je l’ai eu par textos. Mais pour l’instant, on n’est pas entré dans les histoires de transfert. J’ai des agents qui s’occupent de ça pour moi. Donc je ne m’inquiète pas.
FM : Un retour en France pourrait-il vous intéresser ?
Romaric : Bien sûr. J’ai commencé ma vraie carrière en France. C’est un championnat que j’adore. Si un club se positionne bien et me veut vraiment, je rentrerai en France avec plaisir. À Séville, je joue l’Europe, alors je ne partirai que pour un club qui joue l’Europe. C’est une question d’ambition.
FM : Un mot sur la sélection. Quel est votre regard sur la nouvelle génération qui est arrivée depuis l’intronisation de François Zahoui comme sélectionneur ?
Romaric : C’est une génération très talentueuse. Je pense que, nous les Académiciens et les anciens, nous allons devoir nous méfier, car ils ont très bien joué lors du dernier match face au Bénin. Cela prouve que la Côte d’Ivoire a un réservoir important. Désormais, tout le monde peut être titulaire dans cette équipe. Ce changement est très intéressant pour l’avenir de la sélection.
FM : Pour terminer, Gervinho, récent vainqueur du prix Sport-Ivoire, devrait rejoindre Arsenal dans les prochaines heures. Quel est votre sentiment ?
Romaric : Je suis très content pour lui. Je l’ai connu à l’Académie, puis il m’a rejoint à Beveren et au Mans. C’est un jeune qui bosse, qui a de l’ambition et qui écoute les anciens. J’espère qu’il va réussir et qu’il va continuer comme ça. C’est bien pour la Côte d’Ivoire.