CANCERS: Plus de nouveaux cas chez la Femme, plus mortels chez l’Homme – InVS

Publié le 11 juillet 2011 par Santelog @santelog

L'Institut de veille sanitaire (InVS) publie sur son site au 11 juillet les tendances de l'incidence et de la mortalité par cancer en France pour l'année 2011, vérifiant la cohérence entre les incidences des différents cancers et les taux de mises en Affections longue durée (ALD). Un état des lieux qui confirme le cancer de la prostate, le plus fréquent chez l'homme, du sein, le plus fréquent chez la femme, avec un signe encourageant, une légère diminution des ALD pour ces 2 cancers.



Ces projections sont basées sur les données issues d'un partenariat entre l'InVS, le réseau français des registres de cancer, Francim, le Service de Biostatistique des Hospices Civils de Lyon (HCL) et l'Institut national du cancer (INCa), avec la collaboration du CépiDC - Inserm.



Chez l'homme, en 2011, on estime à 207.000 le nombre de nouveaux diagnostics de cancer (incidence) en France métropolitaine. Cette estimation est de 158.500 chez la femme. Le nombre de décès par cancer est estimé à 84.500 chez l'homme et 63.000 chez la femme.



Le cancer de la prostate, le cancer le plus fréquent: En 2011 encore, avec 71.000 nouveaux cas, le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent chez l'homme avant le cancer du poumon (27.500 cas) et le cancer colorectal (21.500 cas). En termes de mortalité, le cancer du poumon est le plus meutrier (21 000 décès) avant le cancer colorectal (9.200 décès) et le cancer de la prostate (8.700 décès).



Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme, avec 53.000 nouveaux cas en 2011, avant le cancer colorectal (19.000 cas) et le cancer du poumon (12.000 cas). Le cancer du sein est le plus meurtrier aussi, avec 1.500 décès en 2011, mais avec un taux de mortalité qui diminue en France depuis près de 15 ans. Le cancer du poumon chez la femme est toujours en forte augmentation (8.100 décès par cancer du poumon en 2011).



Une stabilisation de l'incidence? Concernant les deux cancers les plus fréquents, l'hypothèse d'une stabilisation de l'incidence a été retenue pour ces projections. En effet, si l'on prend le cancer de la prostate, l'arrêt de la montée en charge de diagnostics de cancers du fait d'une pratique intensive de dépistage, d'autre part un ralentissement du dépistage lié à une meilleure connaissance des risques de sur-diagnostic fondent cette hypothèse de stabilisation. Idem pour le cancer du sein, avec l'arrêt de l'augmentation de l'incidence en lien avec la généralisation du dépistage et la moindre utilisation des traitements substitutifs hormonaux.



Et les mises en ALD ? Sur la période de projection d'après 2005, des ruptures de tendance du taux de mise en ALD sont observées pour les cancers de la prostate et du sein et, dans une moindre mesure, de la thyroïde. Ainsi, le taux de mise en ALD pour cancer de la prostate se stabilise entre 2004 et 2007, après des années de forte croissance, pour finalement diminuer en 2008 et 2009. Le taux de mise en ALD pour le cancer du sein marque, après 2005 une diminution sauf chez les femmes âgées de 75 ans et plus chez qui le taux de mise en ALD semble poursuivre une légère augmentation.Un très léger ralentissement de la croissance est également observé pour les cancers dutesticule.



Globalement, les taux de mise en ALD présentent des ruptures récentes des tendances pour trois localisations cancéreuses (sein, prostate et thyroïde). Cette étude souligne l'intérêt des données ALD pour la surveillance nationale des tendances récentes du cancer en France et sera mise à jour annuellement. L'InVS précise que la France est le seul pays européen à fournir des estimations nationales d'incidence et de mortalité par cancer pour l'année en cours.



Source: InVS, Tendances récentes des données d'affections de   longue durée : intérêt pour la surveillance nationale de l'incidence des cancers.


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