Lancé il y a tout juste un an par Sonatel (Société nationale des télécommunications), le service mobile paiement ou portefeuille électronique a déjà séduit 400 000 utilisateurs sénégalais qui bénéficient de 500 points de distribution et ont réalisé plus de 3 milliards FCFA de transactions.
Le service Orange Money permet, à partir d’un compte créé sur un mobile Orange de déposer de l’argent sur son compte Orange Money, de transférer de l’argent à ses proches, de consulter le solde de son compte, de payer des factures, ou de retirer de l’argent partout au Sénégal via un réseau de distribution.
Ce nouveau service vise essentiellement des populations exclues des services bancaires classiques du fait de leurs faibles revenus ou de leur éloignement des villes c’est à dire à une grande majorité des Sénégalais qui, par ailleurs, sont pour la plupart équipés de téléphones mobiles.
Pour Sonatel ” Orange Money a véritablement révolutionné les instruments financiers à l’adresse des populations en leur permettant d’accéder, à partir de n’importe quel terminal mobile, par une interface simplifiée, à toute une gamme de transactions allant du transfert d’argent, au paiement de leur salaire en passant par le paiement de factures ”.
Ce nouveau système bancaire, appelé aussi Mobile banking, est testé avec succès depuis plusieurs années au Kenya où il a séduit plus de 5 millions d’utilisateurs. Paradoxalement, c’est en Afrique que cette technique a d’abord été testée et développée. En effet, l’Afrique présente à la fois un taux d’équipement en mobiles très élevé et un taux de bancarisation très faible, de l’ordre de 20 % de la population. En conjuguant mobile et services bancaires le Mobile banking constitue un progrès indéniable pour les Africains mais aussi pour l’économie de leur pays.
Bientôt, ce service devrait permettre de récupérer de l’argent de son compte ainsi créé ou transférer de l’argent vers un distributeur automatique de billets depuis l’étranger. Une facilité que la diaspora attend avec impatience vu les coûts des transferts pratiqués. Mais il faudra encore attendre que les pays émetteurs (Europe et Amérique du Nord principalement) adoptent enfin ce système pour le moment réservé à quelques pays africains.
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