« S’ils dominent assez longtemps une période, un médium donné ou un ensemble de media finissent par concentrer assez de puissance pour accélérer leurs effets. Passé un certain point d’accélération, les media « décollent » littéralement comme un avion quitte la piste d’envol. Dans l’histoire de l’alphabet phonétique, la technologie de Gutenberg précipita le décollage de l’écriture. L’arrivée de la télévision signale peut-être le moment du décollage des media électroniques. Tout décollage de cette importance est capable de susciter un renversement culturel radical du type représenté par la Renaissance ou la révolution industrielle ». Conférence de C.H. Cornford en 1968 citée dans l’introduction D’œil à oreille – La nouvelle galaxie de Marshall McLuhan.
Lundi, sur ARTE toute la semaine entre 19h30 et 20h30, deux documentaires, Un billet de train pour… et Voyage sur les canaux du monde. J’adore les documentaires ferroviaires, trains à vapeur ou autres, confortables ou miséreux, ce type de voyage m’émerveille et je me régale à voir et revoir ces émissions. L’autre émission nous permet de parcourir le monde par les voies fluviales. Certains épisodes étaient très tentants, tous très reposants.
Dimanche, lendemain de cuite, une légère gueule de bois me conseille une longue séance de canapé face à la télé, son en sourdine pour suivre sur France2 le Tour de France. Etape agitée avec des chutes en veux-tu en voilà, et la magie toujours renouvelée des images des paysages du Cantal (aujourd’hui), petites routes, villages aux toits gris et châteaux en ruine avec en cerise sur le gâteau, un Français Thomas Voekler qui prend le maillot jaune. Le soir je traîne sur France5 avec deux documentaires, l’un Shangri-la et les aventuriers du paradis, une expédition découvre en 2007 un réseau de grottes creusées dans l’Himalaya népalais recelant des trésors culturels, avant d’enchaîner avec Une maison, un écrivain qui nous mène sur les traces de Marcel Proust à Illiers-Combray. Une bonne soirée.
Peu de télé cette semaine, rien n’était à mon goût, je l’ai allumée souvent, j’ai zappé à la folie, je me suis lassé encore plus, je l’ai éteinte avant même d’avoir trouvé une place confortable dans mon fauteuil si ce n’est en cet ultime jour de la semaine.