Jusqu’en 1877, la femme collectionne East autrichien Theodor von Graf le provocateur involontaire d’une révolution totale dans le monde des arts et la sensibilité contemporaine quand il présenta en Europe et en Amérique une série de portraits de l’Égyptien Romain réalisé au premier et quatrième siècle de l’ère chrétienne. Il s’agit de peintures réalisées sur de fines planches de bois qui sont remarquables pour la mixité d’éléments égyptiens, grec et Romain, ce qui rend aujourd’hui difficile leur classification parmi les collections des musées du monde où elles sont exposées. Elles furent exécutées avec un mélange de pigments et de cire appelée encaustique et qui leur donne un aspect similaire à l’huile, on leur donne alors un résultat comparable à l’aquarelle.
Si à l’heure époque, ces peintures firent sensation avec une intensité qui, à en juger à l’effet inoubliable persistant, qu’elle cause à tous ceux qui les contemplent, elles n’ont rien perdu dans des 134 aux années passées, et c’est par ce qu’il s’agit de portraits énigmatiques de personnages réels, de fait les plus anciennes représentations de personnes vivantes qui aient existé. Et elle nous regarde. Pour toujours. Elle nous regarde depuis l’au-delà. Elle nous regarde toujours alors que nous ne les regardons plus. Elle nous regarde d’une manière inoubliable.
On pense, mais le mystère demeure, que ces portraits sont de personnages royaux, que l’on mettait sur les têtes des cadavres disséqués comme masques qui conférait une identité individuelle aux momies, ce qui confirme d’une certaine manière étymologies théâtrale du mot personnes suggéré par Gabio Basodans son traité de l’origine des vocables et l’identification qu’il fait du masque : « nous n’avons pas le masque pour nous couvrir complètement le visage ,il n’y a qu’une ouverture à l’endroit de la bouche, la voix, au lieu de s’échapper dans toutes les directions, se concentre sur l’unique sortie et acquiert au travers de celle-là un son plus pénétrant efforts. Ainsi, pour que le masque rendent plus fort la voix humaine, on lui a donné le nom de personnes (pour sonner) ».
Et autant avec une voix d’outre-tombe qui parlent un langage étranger que néanmoins nous croyons nous rappeler, il nous fut révélé une fois dans un rêve, les personnes du Fayum se faisait écouter clairement. Sonnent et résonnent dans les esprits de ceux qui les regardent par un tremblement minutieux, autant familier étrange. 13 de ces portraits seront présentées jusqu’aux 24 juillet en qualité d’antécédents à la photographie dans une exposition au musée archéologique national de Madrid http://man.mcu.es/ et qui s’inscrit dans le festival international de photographie PhotoEspaña.
Paul Oilzum