Bientôt nous entrons dans la saison des étoiles filantes. Chaque année, nous décidons ma soeur et moi de les observer de la cour chez mes parents. Etant dans une campagne reculée loin de toute pollution lumineuse, ils ont un ciel d'une beauté à couper le souffle. Et sur cet immense tableau d'une nuit céruléenne, la rêverie mathématique a écrit des épures. Bachelard rajoutait qu'elles étaient fausses. Peu importe, c'est beau quand même. Et chaque année le rituel recommence, nous nous installons douillettement sur des matelas et des coussins, nous nous allongeons sur le dos et invariablement je m'endors au bout d'une demi-heure. Un vigoureux coup de coude dans les flottantes me tire alors des bras de Morphée et là commence la déconfiture. Je ne regarde jamais du bon côté. Il suffit d'ailleurs que j'observe un espace défini pour qu'on n'y voit plus rien. J'aurais fait un auspice déplorable ! Et le pire est à venir. Quand enfin je parviens par miracle à en apercevoir une, ma soeur m'enjoint de faire un voeu. Je veux bien, mais que vouloir. Le temps que je réfléchisse, l'étoile est partie depuis longtemps. Quant à la nuit des étoiles filantes, c'est comme pour la fête de la musique, chaque année, il y a un orage et des nuages, et même les années de sécheresse, nous avons un orage sec, les ennuis de l'orage sans les bienfaits de la pluie. Du coup, les étoiles, j'en fais des gâteaux, c'est plus fiable, je les vois à chaque fois.
- 250 g de farine
- 175 g de beurre
- 125 g de sucre en poudre
- 1 oeuf
- 100 g d'amandes
- 1 c. à café de cannelle
- 3 g de levure chimique
- sel
- confiture au choix