Le « président des riches » et l’affaire DSK

Publié le 11 juillet 2011 par Jclauded
Depuis l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn (DSK) à l’aéroport de NY suite à l’incident de la chambre 2806 du Sofitel, le Parti Socialiste français a de la difficulté à se sortir de l’impasse dans laquelle son candidat préféré l’a foutu. Les candidats à la primaire, pour le choix de son candidat présidentiel, sont mal à l’aise et réagissent en tonitruant exagérément sur l’affaire.
Les stratèges du PS cherchent à réorienter le blâme en direction du président Nicolas Sarkozy pour laisser croire qu’il aurait tramé un « attentat politique » contre DSK grâce à ses amis riches. La prétention est que l’Élysée aurait influencé la police new-yorkaise dans la nuit du 14-15 mai en collaboration avec le groupe Accor, propriétaire de l’hôtel Sofitel, dont les dirigeants sont amis avec Sarkozy.
Ce serait un dénommé René-Georges Query, chef de la sécurité pour Accor, qui aurait avisé vers 13h45 (heure de NY, 21h45 à Paris) Ange Mancini, coordonnateur national du renseignement. Donc trois heures après l’arrestation de DSK, Mancini aurait, à son tour, prévenu le cabinet de Sarkozy, soit quelques heures avant la réaction des grands médias américains.
Le ministre français de l’Intérieur Claude Guéant, qui apprit la nouvelle DSK trois heures plus tard, qualifie les réactions des proches de DSK d’ « accusations odieuses » puisque le président n’a pas été réveillé pour l’annonce de cette nouvelle.
Ces nouvelles insinuations s’inscrivent dans l’ensemble des accusations farfelues lancées contre Sarkozy depuis son accession à la présidence. La « démonisation » du président continue. Ses adversaires politiques disent n’importe quoi, n’importe où sur n’importe quel sujet. Du moment que c’est négatif, c’est bon.
Pour eux, depuis que Sarkozy est aux affaires, la France cale. Rien ne va plus… Il n’a rien fait. Ils oublient les conséquences de la grave crise économique de 2008. Qu’importe, c’est la faute à Sarko…
Et ses réalisations ? On refuse d’en parler. C’est comme si elles n’existaient pas. Pourtant, elles sont impressionnantes.
On le dit le « président des riches » et c’est devenu une légende. Pourquoi ? Pour deux évènements dérisoires : la fête de sa victoire électorale au chic restaurant Fouquet’s et sa période de repos, pour quelques jours, sur un grand yacht d’un homme riche, suite à l’exténuante campagne. Ces deux activités sans importance ont été sempiternellement rappelées aux Françaises et Français qu’elles sont devenues à la longue une faute politique grave.
Il y a aussi le « Bouclier fiscal » qui a alimenté la légende. Pour rendre la France fiscalement concurrentielle avec les autres pays européens, Sarkozy a proposé cette loi afin de réduire les impôts des plus hauts revenus à un maximum de 50%. La loi, au lieu de réduire le taux de taxe, permettait la remise des impôts payés au-dessus de ce pourcentage. Malheureusement, en période de crise, rembourser des millions d’euros à des riches passe mal la rampe. Ce fut une erreur de stratégie politique même si la mesure était bonne pour l’économie de la France. Devant l’incompréhension générale de cette mesure et les réactions vives qu’elle suscitait, le président a décidé de l’enterrer définitivement et les députés viennent tout juste de ratifier cette décision.
Le gouvernement français, depuis la venue de Sarkozy a lutté contre les paradis fiscaux, l’encadrement des bonus, l’exonération des impôts et des charges sur les heures supplémentaires, le financement par les revenus financiers du nouveau Revenu de Solidarité Active, la réforme des retraites avec la reconnaissance de la pénibilité plus la sur-taxation des hauts revenus, la protection du pouvoir d’achat des plus modestes…
En plus, il a favorisé l’augmentation de 25% du minimum vieillesse et l’allocation aux adultes handicapés; l’instauration de la retraite minimum, pour les agriculteurs; l’exonération des deux-tiers des impôts sur le revenu pour les plus modestes et la prime pour les salariés des entreprises qui distribuent un profit.
Sarkozy a refusé d’augmenter la tranche supérieure d’impôt sur le revenu car il ne veut pas pénaliser la réussite, ni décourager les cadres. C’est le simple bon sens pour obtenir la motivation des créateurs et des gérants, l’implantation de nouvelles entreprises, la création d’emplois et assurer le développement constant de l’économie.
Nul ne pourra nier que le président Sarkozy a toujours promu le travail, le mérite et le pouvoir d’achat. C’est la base de son approche politique et elle est empreinte de bon sens et de justice. Malgré la crise, Sarkozy a pris les bonnes décisions et cela s’exprime par le fait que la France « s’en sort mieux que presque tous les autres pays ». Il est clair que le président a toujours voulu protéger les classes moyennes qui sont la base de la démocratie française.
Certes, il y a encore des injustices, mais le président y travaille non seulement avec le gouvernement Français mais aussi avec le G20 où il entend combattre pour « la moralisation du capitalisme financier ».
Comment peut-on honnêtement encore accuser Sarkozy d’être « le président des riches » ?
Claude Dupras