Paris en pleurs
Ce matin, Paris est en pleurs
Ce sont les larmes de mon coeur
Celles qui ne coulent pas le long de mes joues
Le ciel les déverse pour vous
Joie et tristesse entremélées en oeuvre d'art
Chantant l'éternelle rengaine des quais de gare
Reflet de nuages blancs sur le bithume mouillé
Je souris malgré moi aux souvenirs de l'amitié
Impression de m'étouffer, le souffle bien court
Ces battements comme un roulement de tambours
Gorge sèche, poitrine prête à exploser
Je me sens si vide et pourtant plus que comblée
"Quand tu aimes vraiment, il faut partir"
Sans doute pour éviter d'avoir à souffrir
Mais a mes yeux, Cendrars aura éternellement tord
On ne fuit pas un amour aussi fort que la mort
Nos ancètres en avaient rêvé, nous, nous l'avons fait
De notre vivant entrer aux Champs-Elysées
Descendre dans l'abîme pour trouver la vraie valeur de la vie
Y ériger un arc de triomphe à la gloire de chaque amie
Aujourd'hui l'obélisque est frappé d'un rayon d'une autre nature
Symbolisant ce lien puissant qui nous unit, précieux fil d'or pur
Place de la Concorde établie en nous d'abord
Voici ce qu'est une seule âme en plusieurs corps
Alors nous allons encore prendre soin au quotidien
Des mille et une fleurs qui ornent notre magnifique jardin
Liteq, Carlo, Lili, Soso, Séva, Dodo et Nany
Plus tous ceux qui le veulent, voilà ma Famille
Postscriptum
A vous
Ecrit dans le train au matin du 15 juin 2009