En fuite au Brésil, à Rio de Janeiro, Brian O’Connor (Paul Walker) et sa compagne Mia (Jordana Brewster) tentent de retrouver la trace de Dom Toretto (Vin Diesel), le célèbre trafiquant de luisants bolides. Le couple ne tarde pas à croiser le chemin du fugitif lors d’un audacieux vole de voitures qui tourne mal ! Recherchés maintenant par de redoutables trafiquants de drogue ainsi que par une élite spéciale américaine dirigée par le redoutable Luke Hobbs (Dwayne The Rock Johnson), Brian, Mia et Toretto doivent se serrer les coudes s’ils veulent survivre en milieu hostile. Une seule solution se présente à eux : contre-attaquer !
Jamais en perte de vitesse ?
Le prolongement d’une franchise "jusque dans les cordes" est toujours à prendre avec des pincettes d’autant plus qu’ici, un sixième "Fast and Furious" n’est pas exclu (nous en reparlerons) ! Revenons, pour l’heure, à ce cinquième opus qui, bonne nouvelle pour les fans de la série, n’est certainement pas à jeter à la poubelle après (sur)consommation rapide… Déjà affilié à la mise en scène des "Fast 3" et "4", le réalisateur Justin Lin replonge dans le trip grande vitesse, voitures phosphorescentes et Bimbos gonflées à bloc, pour nous offrir une cinquième et nouvelle aventure qui opte pour un choix assez judicieux : se démarquer des précédents volets en ne misant plus nécessairement l’ensemble de ses prétentions sur des courses effrénées, vues et revues dans ce genre de spectacle.
The Rio Job ou Mission : Impossible… au choix !
Les intentions du jour développées par Lin et le scénariste Chris Morgan ("Wanted", "Cellular", "Fast 3" & "4") sont donc d’aller lorgner sur un style quelque peu différent au risque de marcher (euh pardon… de rouler) sur les plates bandes d’autres productions à l’image principalement de "The Italian Job" ("Braquage à l’Italienne"). En effet, l’intrigue principale de "Fast aud Furious 5" met en lumière l’élaboration périlleuse du Casse du siècle par une équipe de petits génies dont chacun se voit accréditer d’une mission bien précise (ça ne vous rappelle rien !?). Plus encore qu’auparavant, ce cinquième volet choisit résolument de prendre le chemin du genre polar musclé. La majorité devrait apprécier ce choix d’autant plus que même si les scènes de pétarade (euuuuh… non… de voiturade !) sont comptées, ces dernières restent très bien négociées à commencer par l’affrontement final qui, et là Justin Lin peut être félicité, réinvente les grandes courses-poursuites sur axes routiers pourtant bien achalandée par le cinéma hollywoodien (Cf. "Bad Boys 2", "Matrix Reloaded", "Transformers", ou encore, dans un registre plus ancien, "La Relève" de et avec Clint Eastwood).
Diesel vs. The Rock
A ces cascades privilégiant les quatre roues, notre réalisateur ne résiste pas au plaisir (et ce n’est pas les amateurs de testostérone qui lui jetteront la pierre) d’orchestrer un affrontement (on s’en doute !) musclé opposant Vin Diesel à l’ancien catcher Dwayne "The Rock" Johnson, la supère Guest Star qui retrouve ici de belles couleurs après avoir essuyé dernièrement quelques revers - on lui avait bien dit de ne pas faire des mièvreries pour garnements en culottes courtes ! -. Hormis ce duel à distance de gros bras, "Fast Five" nous congratule aussi, à vitesse régulière, de solides scènes de cascades dont une belle brochette d’acrobaties au cœur des Favelas de Rio…
Réunion de famille : on reprend les mêmes et…
Bien qu’il ne devrait pas demeurer le chapitre final bien longtemps (un "Fast Six" est déjà à l’ordre du jour), ce long-métrage en a l’allure notamment en prônant une charmante "réunion de famille" qui pourrait émouvoir les fans de la première heure... Déjà réunis dans "Fast and Furious 4", plusieurs personnages des premiers volets rempilent pour cette nouvelle intrigue à commencer par Vin Diesel, Paul Walker, Jordana Brewster et Sung Kang (croisé, pour la première fois, dans le troisième épisode intitulé "Tokyo Drift").
S’associant à cette petite bande, Tyrese Gibson (dans la peau du Roman Pearce de "2 Fast 2 Furious"), Matt Schulze (que nous n’avions plus revu depuis le tout premier film !) et Ludacris ("2 Fast 2 Furious") sont aussi de la fête au même titre que le tandem formé par Don Omar et Tego Calderon, déjà croisés dans "Fast and Furious 4". Dans la catégorie des nouveaux venus outre le déjà mentionné Dwayne "The Rock" Johnson, il serait indigne de ne pas relever la participation au générique des pulpeuses Elsa Pataky et Gal Gadot qui offrent, on peut s’en douter, une bonne dose de charme à ce cinquième opus !
L’âge de la raison aurait-il sonné ?
Ce "Fast Five" s’oriente indéniablement vers une relative maturité ; celle-ci se perçoit notamment dans le choix des vedettes sur quatre roues : les caisses bidouillées aux bandes et flammes fluo’ sont rangées au garage pour laisser place à de purs chevaux de course plus proches des concepts d’usine à l’image des Porsche GT3 RS, Ford GT, Nissan GTR ou Dodge Challenger… De plus, toujours au rayon belles bagnoles, Justin Lin et sa "troupe" n’ont pas hésité à travailler avec des Classic Cars comme la Dodge Charger de 1970, la De Tomaso Pantera de 1972 ou encore la Chevrolet Corvette Grand Sport de 1965. Les amateurs apprécieront !
C’est, au final, avec beaucoup de professionnalisme et un soucis certain de bien prendre son temps (préparez-vous à plus de deux heures de spectacle) que Justin Lin nous convie à goûter un cocktail, certes usagé, mais toutefois prometteur en sensations fortes, en désopilantes prouesses physiques, le tout badiné d’un brun d’exotisme. En cette période estivale, le programme est plus que rempli !