Et puis il y a dans ce sable, cette plage reconstituée à nos pieds, des insectes qui s'embourbent un peu dans le sable. Des limaces tombées de l'abricotier avec les fruits et qui meurt de ne pas laisser libre leur orifice respiratoire. Des perce-oreilles (et les punaises vertes au bord extrêmes des ailes grises, aux antennes rouges que l'on laisse tranquilles de peur d'être empuantés) tombent aussi de l'arbre et se carapatent très vite. Des coccinelles qui volent sans vraiment savoir se poser (est-ce des toutes jeunes "dépupées"?) Elles prennent leur temps pour s'en sortir, doucement, doucement.
Ils boivent, se nettoient le thorax, les yeux, les ailes, bougent leur abdomen avec précipitation et lèvent les pattes s'ils nous sentent très pressant, trop "caresseurs".
C'était l'occasion de faire un point sur eux. Des abeilles mâles ou faux-bourdons ou des bourdons terrestres ? Non, non, ce ne sont pas de faux-bourdons, les mâles des abeilles à la morphologie presque élancée d'une abeille en plus gros. Ce sont bien des bourdons, du genre bombus, trapus, avec leurs poils longs, soyeux, brillants et au dessin mettant en avant beaucoup de noir. Il y a des mâles et des femelles butineuses.
Seules les femelles bourdons ont un aiguillon. Mais comment reconnaitre les mâles des autres? Le dernier a fait un peu peur au chenapan... il sortait de son abdomen sa glande de Dufour bien rougeâtre mais on ne savait pas encore que ce n'était pas l’aiguillon. La glande de Dufour a des fonctions de reproduction, de marquage des fleurs et d'alarme... le doigt humecté du loupiot doit encore avoir la trace de l'alarme... le pauvre bourdon!