Autour de la table dans le jardin, il y a du sable, des plantes mellifères et nectarifères, des plantes comestibles, des onagres.
A côté, l'abricotier a donné tout ce qu''il avait. Les fruits tombent, sont cueillis sur l'arbre ou se perdent un peu dans les herbes hautes. Parce oui, le lutin a du mal à retrouver les abricots bien gros et oranges dans les herbes vertes ou même parmi les feuilles de l'arbre, encore une influence du daltonisme. Et nous mangeons ces abricots énormes, juteux et non farineux, très sucrés mais aussi assez acides. Des tartes, des fruits au four ou des crèmes... des bocaux, des glaces...
Et puis il y a dans ce sable, cette plage reconstituée à nos pieds, des insectes qui s'embourbent un peu dans le sable. Des limaces tombées de l'abricotier avec les fruits et qui meurt de ne pas laisser libre leur orifice respiratoire. Des perce-oreilles (et les punaises vertes au bord extrêmes des ailes grises, aux antennes rouges que l'on laisse tranquilles de peur d'être empuantés) tombent aussi de l'arbre et se carapatent très vite. Des coccinelles qui volent sans vraiment savoir se poser (est-ce des toutes jeunes "dépupées"?) Elles prennent leur temps pour s'en sortir, doucement, doucement.
Et puis il y a les bourdons... Ils sont nombreux ceux qui semblent à bout de force sur le sable en plein soleil. Alors le petit d'homme les prend en main, leur apporte une goutte d'eau et les mets à l'ombre. Et ils repartent... pour la plupart.
Ils boivent, se nettoient le thorax, les yeux, les ailes, bougent leur abdomen avec précipitation et lèvent les pattes s'ils nous sentent très pressant, trop "caresseurs".
C'était l'occasion de faire un point sur eux. Des abeilles mâles ou faux-bourdons ou des bourdons terrestres ? Non, non, ce ne sont pas de faux-bourdons, les mâles des abeilles à la morphologie presque élancée d'une abeille en plus gros. Ce sont bien des bourdons, du genre bombus, trapus, avec leurs poils longs, soyeux, brillants et au dessin mettant en avant beaucoup de noir. Il y a des mâles et des femelles butineuses.
*source coupe et glande de Dufour chez les femelles hyménoptères
Seules les femelles bourdons ont un aiguillon. Mais comment reconnaitre les mâles des autres? Le dernier a fait un peu peur au chenapan... il sortait de son abdomen sa glande de Dufour bien rougeâtre mais on ne savait pas encore que ce n'était pas l’aiguillon. La glande de Dufour a des fonctions de reproduction, de marquage des fleurs et d'alarme... le doigt humecté du loupiot doit encore avoir la trace de l'alarme... le pauvre bourdon!