L’Airbus A321 de la compagnie nationale allemande aura l’un de ses deux réacteurs alimenté à 50% par du biocarburant issu d’huiles végétales. La durée et l’intensité du test, jusqu’à quatre vols par jour pendant six mois, permettra d’étudier l’impact de l’utilisation du mélange sur la durée de vie et la maintenance du moteur, modifié pour la circonstance et qui ne pourra se ravitailler qu’à Hambourg. Le projet nommé burnFAIR devrait permettre à Lufthansa la réduction d’émissions de dioxyde de carbone de quelques 1500 tonnes.
L’essai va coûter 6,6 millions d’euros à la compagnie de Star Alliance, ce à quoi il faut ajouter 2,5 millions d’euros investis par le gouvernement allemand. Le biocarburant fourni par une société finlandaise est facturé entre trois et cinq fois plus cher que le kérosène classique, mais Lufthansa espère que ce biocarburant représentera en 2020 entre 5 et 10% de la consommation totale de ses avions. Ce qui est pour l’instant impossible, la production étant loin d’être suffisante.
KLM Royal Dutch Airlines avait réalisé fin juin le premier vol commercial alimenté au biocarburant (de l’huile de friture cette fois), un Boeing 737-800 emmenant 171 passagers d’Amsterdam à Paris. Elle compte opérer jusqu’à 200 vols de ce type entre les deux villes à partir de septembre.
Source : Air Journal