A défaut de découvrir de nouveaux films, j’aime parfois me repasser des grands classiques que j’ai adoré. Parmi ceux-là, il y a notamment L’Effet Papillon de Jay Mackye Gruver et Eric Bress. Il s’agit d’un drame mettant en scène Ashton Kutcher (Evan) et Amy Smart (Kayleigh). Comme son nom l’indique, le film s’intéresse à la théorie de l’effet papillon qui prétend que si l’on pouvait retourner dans le passé et changer quelques détails de notre vie, tout ce qui en découle serait alors modifié. Evan a cette faculté. Fasciné, il va d’abord mettre ce don au service de ceux dont les vies ont été brisées dans leur enfance. Il peut ainsi repartir dans le passé et sauver la seule jeune fille qu’il ait jamais aimée. Mais Evan va découvrir que ce pouvoir est aussi puissant qu’incontrôlable. Il va s’apercevoir que s’il change la moindre chose, il change tout. En intervenant sur le passé, il modifie le présent et se voit de plus en plus souvent obligé de réparer les effets indésirables de ses corrections. La situation devient rapidement ingérable et ceux qu’il voulait secourir finissent par se retrouver en danger…
Si j’aime autant ce film, c’est avant tout pour son scénario excessivement bien construit. En effet, le film nous captive dès les premières secondes pour ne plus nous lâcher jusqu’à la fin. Le concept d’effet papillon est clairement expliqué (même s’il faut suivre) et superbement exploité. Il va permettre progressivement de combler les trous dans l’histoire de Evan. Si ça paraît chouette comme pouvoir au départ, on va vite s’apercevoir que ce n’est pas si simple de changer simplement un élément et que ça conduit inévitablement à des événements indésirables. A tel point que Evan va devoir multiplier les retours en arrière pour tenter d’arranger les choses et cela jusqu’au dénouement final. Un dénouement que j’ai trouvé particulièrement réussi car il n’est finalement pas si conventionnel que ça. Effectivement, sans rentrer dans les détails pour ne pas en dire trop, ce n’est pas le genre de fin que l’on peut attendre ni souhaiter. Ce qui clôture le film avec beaucoup d’impact et rajoute encore plus d’intérêt à tout ce qu’on vient de voir.
Ensuite, on ne peut pas adhérer à ce genre d’histoire si les acteurs ne sont pas convaincants. Et vous vous doutez que si j’ai attribué cette note au film, c’est qu’ils l’étaient. Au-delà de leur performance, j’ai trouvé que le casting était vraiment bon car les personnages enfants et adolescents ressemblaient comme deux gouttes d’eau à leurs homologues adultes. De plus, toutes les séquences avec eux avaient un réel intérêt pour le récit et permettaient de mesurer l’importance de l’amour entre Evan et Kayleigh, ce qui était capital pour pouvoir apprécier la suite des événements. Le personnage de Evan enfant m’a, par exemple, beaucoup marqué de par son charisme. Du côté des acteurs adultes, je voudrais mettre en évidence la prestation de Ashton Kutcher qui ne nous a pas habitué à ce genre de rôle. Son personnage est à la fois drôle, touchant et émouvant. Il aime profondément ses amis et fait tout son possible pour rendre leur existence meilleur, même au prix de sa propre vie. Quant à Amy Smart, elle est absolument parfaite dans un rôle où elle interprète différentes facettes de son personnage. Une scène m’a particulièrement marqué entre les deux, c’est celle au café lorsque Kayleigh est une prostituée. C’est une scène très intense où l’émotion est palpable, on sent qu’on se rapproche progressivement de la fin.
En conclusion, je ne peux que recommander ce film au plus grand nombre car je le trouve vraiment parfait. Effectivement, le scénario est superbe, les acteurs sont bons et la musique est magnifique. Que demander de plus! Je me rappelle qu’à l’époque, je ne m’attendais à rien de particulier en le regardant et j’avais vraiment été subjugué par le sujet et l’histoire. C’est le genre de film qui ne fait pas trop de bruit mais dont on ne ressort pas indemne et c’est tout ce que j’aime. Bref, c’est un vrai petit bijou comme on aimerait en voir plus souvent.
PS: Évitez les suites car elles ne sont vraiment pas à la hauteur