FEQ 2011 : Champion, ses G-Strings et Pilou

Publié le 10 juillet 2011 par Epicure


C’était spécial de renouer avec Champion ce soir. Avec ce qu’il a vécu depuis deux ans, des titres comme « Resistance », « Alive Again » et « No Heaven » sonnaient différemment à nos oreilles, avaient une signification beaucoup plus appuyée.

Ç’a débuté  de façon très atmosphérique. J’ai entendu le gars derrière moi dire à son buddy « stie qu’ç’a l’air platte. On vas-tu voir Elton? ». Et il a quitté, le pauvre. Trois minutes plus tard, l’action sérieuse débutait. On a vite réalisé que le cancer n’a affaibli Champion que momentanément. Le Kent Nagano de l’électro était toujours aussi actif derrière son laptop et ses bidules, multipliant les consignes à ses 4 guitaristes (+1 bassiste) et ne cessant de sautiller avec la foule.

Si on peut reprocher au DJ d’utiliser l’éternelle formule crescendo-explosion-pause (bis) sur beat redondant, faut néanmoins admettre que c’est d’une dangereuse efficacité et les fans en redemandaient. Toutefois, j’ai remarqué ce soir combien les pièces du dernier album étaient plus structurées et plus riches que celles du très moyen Chill’em all. Faut dire aussi que l’apport de Pilou (chanteur) à ces pièces est immense. Le gars a une voix fantastique, pleine de soul (à la Robert Plant), et on ne s’est pas ennuyé de Betty Bonifassi une seule seconde, même pendant le classique « No Heaven », qui était un moment fort du spectacle précédent. Il l’est toujours, d’ailleurs.

Champion était visiblement très content d’être là, lâchant un « Crisse que vous êtes beau! » bien senti au milieu du spectacle et un « Ça valait la peine de rester en vie pour voir ça! » à la fin. La foule a explosé. Après deux rappels, dont une version monstre de « So Big », on quittait tous l’enceinte le sourire fendu de bord en bord.

Gatineau et Random Recipe

Les deux groupes en première partie, principalement hip hop, ont laissé une très belle impression sur la foule. Gatineau a débuté dans l’indifférence générale mais avait conquis plusieurs nouveaux fans 40 minutes plus tard. Son leader, Séba, est une bête à voir. Random Recipe a aussi fait le travail grâce à Fab et Franster, qui ont brûlé la scène avec une énergie et un plaisir communicatifs.