Le nouveau propriétaire est une Mutuelle française qui, par essence, met un tel actif dans son portefeuille pour le long terme.
On notera également que Colony avait également un client asiatique offrant un prix plus élevé, mais la préférence a été donné à ce Groupe français dont le nom sera publié demain lundi.
Cette transaction honore également le travail conséquent mené sur cette propriété par l'équipe de Colony et par Dominique Befve qui devrait rester aux commandes, un réel gage de continuité pour ce nouveau propriétaire qui n'est pas du métier.
Ce n'est un secret pour personne que la récente dégustation du GJE qui a démontré les qualités de ce cru a certainement aidé au schmilblick.
Lascombes en a encore sous le pied, et pas qu'un peu ! Les parcelles sont parfaitement identifiées, et gageons que tout sera mis en oeuvre pour aller plus haut.
Effet collatéral : cette transaction montre à quel point le classement des "riches" du dernier n° de Challenges est à côté de la plaque dans son estimation des vignobles. Que ce soient les chiffres pour Philippine de Rothschild, Corinne Mentzelopoulos et autres familles majoritaires dans leurs domaines, on peut facilement les multiplier par deux. Dans ses marques de luxe, la France peut intégrer maintenant, en bordelais et en Bourgogne, quelques grands noms qui, comme Hermes ou LVMH, connaîtront des croissances à suivre de près.
Autre effet collatéral : les "petits" propriétaires d'hectares dans cette AOC margaux vont pouvoir réétudier la valeur de leurs biens et convoquer leurs conseils afin de régler au mieux les questions de droits de succession qui ne manqueront pas de se poser, une épine permanente dans le système fiscal français de transmission des biens agricoles.
Château Lascombes, deuxième cru classé 1855 en AOC Margaux
Dominique Befve (pull bleu) avec quelques Membres du GJE
Château Lascombes by night, qui a accueilli la dernière Fête de la Fleur (plus de 1500 invités !)