Merci M. Debré...
Quand je dis M. Debré, je parle bien entendu de M. Michel Debré, rédacteur de la Constitution de la 5ème République, et pas du reste de la famille...Je ne sais plus qui a dit avec beaucoup d'esprit que le grand-père -Robert Debré- était un aigle, le fils -Michel- un faucon, le petit-fils un vrai... et il vaut mieux ne pas parler du frère du précédent, qui s'est récemment illustré avec des propos infâmes au sujet de M. Strauss-Kahn.
Non, je tiens à remercier, cinquante ans après, M. Michel Debré, pour sa rédaction minutieuse et attentive de la Constitution de 1958. J'évoque ici sa première mouture, intelligente et efficace. Je ne parle pas, hélas, de la première brèche qui y fut ouverte par le général de Gaulle, qui fort inopportunément décida de faire élire le Président de la République au suffrage universel. Première erreur dont il fut la première victime, juste retour des choses. Se fier à l'opinion publique est idiot, on sait ça depuis longtemps, Chaplin en fut doublement témoin.
La deuxième brèche dramatique fut, évidemment, faite par Jacques Chirac, qui céda aux sirènes de la renommée en passant le mandat présidentiel à cinq ans. Si M. Michel Debré en avait prévu sept, ce n'était pas par hasard. Cela autorisait une vraie politique économique à moyen terme, cela autorisait de vrais projets et une réelle autorité politique. Quand cela fut décidé, il était évident que nous serions désormais, comme les américains, en campagne électorale permanente, avec des politiques aux mains liées. On en voit le résultat aujourd'hui, nous sommes depuis 2007 en campagne pour 2012. Effarant et ridicule, digne d'un vingtième siècle pourrissant que nous n'arrivons pas à évacuer. Et surtout d'une inefficacité monstrueuse. On ne dira jamais assez à quel point les dirigeants de ce pays depuis 1974 ont consciencieusement détruit la France. Mais l' Histoire est cruelle, et sait en général remettre les inepties à leur vraie place.
Merci M. Michel Debré. Reposez-vous sans souci dans votre séjour éternel, vous fîtes ce qu'il fallait. Ce n'est pas de votre faute si d'autres ont patiemment détruit le bel édifice que vous aviez construit pour votre pays et la Nation française. Publié par Pascal Oudot le