- Le synopsis :
Bien avant l’avènement de l’Atlantide, dans un monde sombre pétri de violence et de sorcellerie, la Terre tremble sous les sabots de la horde des Kitzakks tout-puissants. Ils sont invaincus. Ils veulent conquérir le monde entier, et surtout cette vallée luxuriante qui, bien des siècles plus tard, deviendra la mer Méditerranée. Personne n’ose se dresser contre eux. Personne, sauf un homme : Gath de Baal. Afin de sauver le peuple de la forêt, il devra déjouer les ruses des dieux, et porter le heaume maudit, devenant ainsi l’incarnation de la Mort en personne, le Death Dealer.
- Mes impressions :
Lorsque j’ai acheté ce livre, je me réjouissais de m’attaquer à une fantasy bien bourrine où les héros ont de gros muscles et où les combats sont présents à tous les chapitres. Je me remémorais alors les nombreux livres de David Gemmell que j’avais avidement dévorés il y a quelques années… Mais Death Dealer a été malheureusement une grosse déception ! Je l’avais commencé au mois de mai, puis laissé de côté au bout de 150 pages. J’ai repris la lecture fin juin en me disant qu’il fallait tout de même que je le finisse… et je ne pense pas que je lirai la suite.
D’abord, l’intrigue est vraiment trop simpliste et n’a pas suscité mon intérêt. Bien évidemment, je ne m’attendait pas à une intrigue à tiroirs et à des péripéties complexes, mais là j’ai trouvé ça vraiment minimal. Ensuite, les personnages : contrairement aux héros de Gemmell, je n’ai ici pas réussi à m’attacher à Gath de Baal, malgré la malédiction qui le frappe (le Heaume Maudit et ses conséquences sur Gath sont d’ailleurs les seuls éléments qui ont éveillé un tant soit peu mon intérêt pour l’histoire). Gath est vraiment une caricature du héros plein de muscles, grognon et taciturne, qui vit reclus, seul dans sa grotte à l’abri des autres humains, et dont la force et l’aspect rappellent un peu un animal dangereux. Mais bien sûr, il est le seul à avoir le courage de s’opposer aux barbares qui veulent envahir le pays, et tout le monde est prêt à se rallier à sa bannière pour partir en guerre contre l’envahisseur. Après Gath, le héros sans peur et quasi invincible (et encore plus lorsqu’il porte le heaume), nous avons la douce et pure Mésange Toisondeau, dont le caractère et l’innocence vient contraster avec celle de Gath. Bien sûr, celui-ci va s’attacher à elle, et on se retrouve dans une sorte de remake de La Belle et la Bête version brute qui tape sur tout ce qui bouge.
Du côté des méchants, nous avons notamment Cobra, la Reine des Serpents qui, malheureusement pour elle, va s’enticher de Gath. Sensuelle et cruelle, voilà deux mots qui décrivent assez bien le caractère de Cobra, qui ne cessera de s’opposer à Gath en utilisant des moyens magiques. Elle agit selon la volonté du Seigneur de la Mort et cherche à récupérer le fameux Heaume Maudit qui a donné son nom au livre.
Voilà à peu près l’univers dans lequel on est plongé dans ce livre, et comme vous l’avez compris il m’a beaucoup déçu. A croire que mes goûts ont changé depuis mes débuts en fantasy, ce qui me donne d’ailleurs des idées lectures : devrais-je relire un Gemmell afin de voir si je l’apprécie toujours autant ?
- Ce qu’il faut retenir :
Death Dealer, c’est de la fantasy bien bourrine dans laquelle le héros ne fait pas dans la dentelle. Les personnages sont franchement stéréotypés et un ou deux traits de caractères définissent leur personnalité dans leur ensemble. Pas de subtilité, c’est ce que je retiens de ce livre qui, vous l’avez compris, m’a déçu. Je le déconseille à ceux qui voudraient découvrir la fantasy, car ce livre ne plaira pas à tout le monde : c’est de l’heroïc fantasy pure avec un héros aux gros muscles qui avance dans la vie à coups de hache. Conclusion : je passe mon tour pour cette fois et retourne à des lectures avec une intrigue un peu plus élaborée. Cependant, je ne dénigre pas ce bouquin, car il constitue un classique de l'heroïc fantasy; simplement, je me rend compte que je n'apprécie plus ce genre de roman.
- Ma note : 2/5