Nous y sommes comme tous les ans c'est l'été, l'été bien plus qu'une saison, la grand messe des vacances, des loisirs de masse, ce pour quoi nos ancêtres se sont battus, la grande libération du servage, les flux sur les routes, les flux sur les plages, les montagnes, dans les champs, les villages paumés, les forêts, les étangs, partout en short, en tong, le ventre à l'air, les couilles trainantes, le bronzage écrevevisse, les mômes qui braillent et mamie qui claque... pour ceux qu'on de la chance -y'en a qui vont pas en vacances paraît-il et ils rêvent d'entrer dans la danse-. Les vacances, ce pour quoi on trime, ce qui nous tient debout, ce pour quoi on milite, le rêve qui devient réalité, l'Utopie comme si on y était, le communisme à côté c'est de la gnognote...
Tout ça s'organise. On organise pour nous vacanciers, à la télé, les journaux, dans les super hyper marchés, tous les commerces en tout genre, tous se mettent à l'heure d'été. Les librairies ne font pas exception et cette année elles fourguent quoi ? ... L'incroyable Céline, l'ignoble, l'infâme Céline, celui qu'on prive de commémoration parcequ'il aimait pas trop les Juifs - pas du tout en fait je crois -, celui qui aimait pas les hommes, la bête sournoise tapie dans l'ombre de son esprit en ébullition, rêvant grand nettoyage, éradication des masses, massacre quoi...
Et la littérature comme exutoire, du coup un phrasé à nul autre pareil, du rythme, du punch... Bukowski , ce grand alcoolique d'écrivain, l'admirait, ça m'a attirait l'oeil il y a quelques années. Du coup, pour cette été 2011, je vous recommande le livre, les livres de la bête. Repaissons-nous de cette littérature hors norme, haletante, faisons un bout de route avec l'infréquentable Céline.
Bonnes vacances.
Billets en référence à ce contenu: Monumenta 2011