Plus un jour sans qu'un média ou un autre ne nous publie un sondage, qui de l'élection présidentielle, qui de la côte de popularité... Cela devient lassant.
On nous abreuve... non ! on nous noie sous des flots de pourcentages, tous plus fluctuants les uns que les autres. Car bien évidemment, chaque institut y va de sa petite formule. Le hic, c'est qu'en comparant les résultats parus dans la même semaine, ils ne seront pas forcément cohérents. Entre celui qui affirme que les Français sont majoritairement pour un retour de DSK en politique et celui qui édicte le contraire, tout est dit! Quand j'y songe, c'est l'image d'un alchimiste caché derrière ses alambics qui s'impose à moi bien davantage que celle d'un travail sérieux.
Je n'ai rien contre le fait que l'on nous présente un sondage de temps à autres. Ce n'est pas un indicateur réellement fiable, mais il donne tout de même une image à un instant T. Il ne saurait cependant devenir le fil conducteur de l’action politique. Du moins, il ne devrait pas.
De grâce, que l'on laisse la politique vivre ! Primaires, pourcentages, DSK,... les projets passent à la trappe. Non que cela puisse déranger certains, de programmes, ils n'en ont d'autres que la contestation ou l'obéissance aveugle à un chef.
Ces monceaux de chiffres que l'on nous assène font désormais figures d'horoscopes pour le politicien. Ainsi, pourquoi se casser la tête à trouver des solutions à nos problèmes ? D'autres leur attribuent une importance exagérée pour imposer la loi du plus fort et des unions de pacotilles. Au diable l'avenir, seul compte le présent et surtout le pouvoir qu'il faut conserver.
Sommes-nous donc un troupeau de moutons pris au piège du jeu des grands médias qui ont décidé que la forme primait sur le fond ? J'ai la naïveté de croire que non.
Mais force est de constater que le sondage est l'ami de la politique politichienne, pas de celle qui fait passer l'engagement et la responsabilité envers non concitoyens bien avant l'appartenance partisane. Et comme tout bon ami, il sera encore régulièrement invité à l'avenir. C'est bien dommage, la chose publique mérite bien mieux.