Maurice, état indépendant, face à l'île de la Réunion, département français, et son représentant, le conseil régional de Didier Robert.
Lequel verrait d'un oeil courroucé les manoeuvres des Mauriciens pour garder la présidence de la COI. Une enquête de la Lettre de l'océan Indien évoque un "document interne" au conseil régional qui met en avant la volonté "à peine déguisée de cet Etat (Maurice, NDLR) d'instrumentaliser davantage encore la COI au profit de ses intérêts bien compris". Ce texte accuse même le chargé de mission Raj Mohabeer, de faire preuve "d'un grand activisme au service des intérêts mauriciens". La note interne appelle "la partie française à réagir avant qu'il ne soit trop tard", et l'exhorte à défendre ses intérêts "en contrant éventuellement les ambitions de Maurice".
Cette petite querelle, à laquelle Didier Robert prêterait la plus grande attention, arrive après une série de couacs entre les "îles soeurs". Le plus bruyant ayant été le mot malheurux (?) du Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam, estimant que les Réunionnais étaient des assistés. Voilà qui met à mal le joli concept des îles Vanille, censé mettre en oeuvre une politique commune de tourisme entre les îles de l'océan Indien. Décidément, ils sont forts, ces Mauriciens...
François GILLET