Il s'est passé quelque chose d'incroyable, il y a un peu plus de 15 jours, à Londres.
La Chambre des communes (l'équivalent de notre Assemblée nationale) a forcé le gouvernement de David Cameron à interdire définitivement la présence d'animaux sauvages dans les cirques au Royaume-Uni.
Le 23 juin, les députés, toutes tendances confondues et rassemblés dans une unanimité assez singulière, ont rejeté la proposition du gouvernement de mettre en place un système de dérogation/autorisation et ont, à l'inverse, exigé purement et simplement l'abolition de la détention de lions, tigres et autres éléphants dans les cirques britanniques.
La défaite est cuisante, l'humiliation certaine...
La date d'effet de cette disposition a été fixée au 1er juillet 2012.
Les poids lourds du gouvernement avaient tout tenté pour éteindre le feu, usant du rappel à la discipline de groupe et menaçant les députés conservateurs 'indociles' de représailles.
C'est le cas notamment de Mark Pritchard, député très actif dans le combat, à qui ils ont proposé un bon boulot au gouvernement s'il se calmait et des ennuis, au contraire, s'il ne rentrait pas dans le rang.
Un sondage réalisé l'année dernière montrait que 94,5% de la population se déclarait favorable à l'interdiction totale de la détention d'animaux sauvages dans les cirques.
On prête désormais l'intention à ces mêmes députés de s'intéresser au sort des renards et des blaireaux, chassés dans les conditions que l'on connaît.