Et puis un jour, allez savoir pourquoi, les Etats-Unis se sont mis à produire de petites perles. Le phénomène n’est pas récent, il y a toujours eu des séries de qualité, mais j’ai l’impression que ça c’est particulièrement intensifié ces dernières années. Maintenant, il est du dernier chic de parler de séries dans les soirées mondaines, et de raconter aux pauvres has-been qui ne les ont pas encore vus les derniers épisodes en provenance des States.
Nous avons abordé quelques unes de ces séries ici, toutes d’excellente qualité, comme Jericho, Oz ou Dexter. En voici une qui prendra vite une place de choix dans le panthéon de mes séries préférées, tant le héros est attachant.
Hank Moody est un romancier qui a connu le succès, tout particulièrement avec son livre « Dieu nous hait tous », qui a même été adapté au cinéma avec Tom Cruise et Kathie Holmes. Originaire de New-York, il a déménagé en Californie avec sa compagne et sa fille pour vivre une nouvelle vie. Hélas, c’est un ratage complet. Sa compagne le quitte pour un autre, et il ne voit plus sa fille que quelques jours par-ci par-là. Hank s’enfonce alors dans une espèce de déprime autodestructrice à base d’alcool, de drogues et de sexe. Hank est drôle, terriblement séduisant, a toutes les femmes qu’il veut sauf une : la mère de sa fille. Et Hank est malheureux.
Difficile de décrire en quelques mots cette série au charme sulfureux. David Duchovny est excellent dans ce rôle d’écrivain maudit qui n’a rien écrit depuis des années, et passée la première surprise (matte Mulder avec son look destroy !), on tombe sous le charme de ce personnage cynique et drôle, à la vie on ne peut plus rock’n roll. Duchovny a d’ailleurs gagné le Golden Globe 2008 du meilleur acteur dans une série comique pour sa prestation dans Californication.
Les épisodes sont courts, se regardent avec un plaisir sincère, mais manquent peut-être un peu de rythme par moments. Peut-être est-ce la bande-son qui n’est pas à la hauteur d’un scénario riche et plein de subtilités. De plus, le personnage de Hank est vraiment le moteur de la série, et les quelques tentatives pour s’intéresser à d’autres personnages comme son manager ne sont pas vraiment concluantes. Si Duchovny lâche la série, elle s’arrêtera sans aucun doute.
Mais dans l’immédiat il n’en est pas question. Si vous avez aimé Entourage (pour l’ambiance cool et sexy), si vous avez adoré House (pour le personnage de Hugh Laurie, drôle et cynique), alors vous ne pourrez qu’aimer Californication qui est un parfait mélange entre les deux.
Note :
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