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L’orage parti
Demeure le vague à l’âme
Cet état d’attente particulier
Qui te laisse goût amer à la bouche
Désœuvré
Juste avant d’agir
Tournant idées en têtes
Sans savoir par quel bout les prendre
.
Tes yeux regardent les couleurs de l’aurore
Si délicates dans le soleil qui se profile
Sans oser encore se montrer
Tu cherches en toi-même
Le repos que la nuit n’a pas su t’offrir
Tu rêves
Cœur aimant
.
Car d’amour tu tentes de tisser chaque heure
Désespéré de passer le jour sans y parvenir
Ton élan te mène à palpiter pour toutes et tous
Chacune et chacun
Tu brûles d’étreindre la terre
Pour lui extirper son dernier râle de jouissance
Cet absolu qui t’obsède te laisse pantois
Lorsque tes paupières s’ouvrent
Contemplent les démarches soumises
Les veules compromissions
Les petites crasses fomentées
Les indifférences déclinées
En infinies litanies
.
Ta raison te pousse à évoquer changements
Ton cœur sait n’y jamais parvenir
Peut-être même est-il déjà trop tard
Il te faudra apprendre à tourner la page
.
Manosque, 6 juin 2011
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