En réaction à la note d'Alain Duault dans le blog qu'il tient sur qobuz.com, et relatif à la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, j'ai posté un commentaire, que je reprends ici sous forme de note, histoire d'ouvrir le débat.
Personne ne semble vraiment en mesure de dire quel est le bon modèle économique pour permettre à un plus grand nombre de développer son éducation musicale. Le vrai débat est en effet celui de l'éducation à l'écoute et l'appréciation de la musique et non pas celui d'une simple question de quota d'heures de diffusion du classique par rapport aux autres genres musicaux ou d'autres émissions.
Il y a encore malheureusement trop de personnes qui pensent que le classique est une discipline réservée à une élite, d'ailleurs vieillissante, et qui seule détient les clés pour comprendre une certaine rhétorique.
Les directeurs de chaîne et producteurs auront en outre certainement le courage de programmer des émissions musicales et des concerts à d'autres horaires qu'au delà de 23h quand, également, un cercle vertueux se développera autour de l'enseignement de la musique, de sa proximité au jour le jour. Notre tradition scolaire er universitaire française conduit déjà naturellement à aborder le répertoire classique de façon absolument pas spontanée, contrairement à des pays comme le Royaume Uni ou l'Allemagne où, déjà, la proportion d'enfants pratiquant un instrument de musique et / ou le chant choral est infiniment plus importante. Et pour cela, les médias de retransmission de la musique classique n'ont pas tous les leviers.
L'exemple de Qobuz, comme du développement inévitable des sites collaboratifs sur Internet vont sûrement faire que ce sujet devienne finalement au faux débat. Le temps que l'on monte le nouveau modèle économique entre chaînes publiques et chaînes privée, l'audience télévisuelle continuera certainement à décliner fortement et le plus jeune public aura, je l'espère, commencé sa petite révolution d'appropriation du classique via le net. C'est pourquoi, personnellement, je pense que les vrais enjeux sont au niveau de l'éducation scolaire et universitaire comme de l'environnement familial et associatif pour fournir un éveil structuré à la musique car, malheureusement, Internet tend un autre piège, celui d’un contenu d’autant plus pléthorique qu’il n’est pas naturellement organisé, hiérarchisé et, parfois, certifié.