Conformément à nos développements précédents, la Mutualité Française qui représente la plupart des mutuelles santé établies sur le territoire hexagonal a récemment édité la nouvelle version de son Mémento Médicament. Il s’agit d’un document qu’elle publie désormais depuis quelques années afin d’alerter les professionnels de santé ainsi que les pouvoirs publics sur la structuration du marché médicamenteux Français. A travers cette publication, il ne s’agit pas uniquement de s’intéresser à la situation de chaque mutuelle santé mais d’ouvrir plus largement le débat à propos du secteur médical. La mutuelle santé à laquelle un adhérent souscrit dans l’optique du bénéfice d’une protection sociale complémentaire est un organisme indépendant de l’Assurance Maladie. Néanmoins, les mutuelles santé ne se soucient pas exclusivement du sort de leurs adhérents mais entendent contribuer à l’amélioration globale du système de santé en France. De plus en agissant de la sorte, les mutuelles santé participent à l’évolution de la protection sociale à la Française ce qui bénéficie de fait à leurs adhérents.
Or parmi les problématiques qui sont très prégnantes en matière de protection sociale, il convient de citer celle des médicaments génériques. Destinés à réduire le coût de la consommation médicamenteuse en France et en Europe, les médicaments génériques subissent une réelle perte de vitesse conformément aux révélations réalisées par la Mutualité Française dans le document précédemment évoqué : « Le « Mémento Médicament 2011″ analyse notamment l’évolution du recours aux médicaments génériques à la place des médicaments princeps, en baisse constante depuis 2008. Malgré l’élargissement du répertoire des médicaments génériques, avec la chute dans le domaine public de nombreux brevets, la part de marché des génériques est passée de 69% à 65% entre 2008 et 2010″. Par voie de conséquence, il serait de bon aloi que les pouvoirs publics entament de nouvelles campagnes de sensibilisation au profit des médicaments génériques car elles commencent à perdre de leurs effets. En effet, les professionnels de santé doivent redoubler d’efforts en la matière et les patients accepter l’idée qu’un médicament générique présente un niveau qualitatif similaire à son modèle biologique.