Magazine Régions du monde
La fière allure du Mont Aiguille en montant après Trésanne. Ci-dessous, à Richardière, un panneau expliquant la formation du Mt Aiguille, butte témoin de l'ancienne extension des hauts plateaux du Vercors. Il en a été séparé par le travail de l'érosion, et un jour, il disparaîtra lui-aussi, mais on ne sera pas là pour le voir.
Belle journée de randonnée, rêvée depuis bien longtemps ! Faire le tour du Mont Aiguille, considérée comme une des merveilles du Vercors. En faire l'ascension, c'est bon, faite déjà trois fois, et en descente une fois avec le rappel de 40 mètres. Mais en faire le tour, c'est autre chose. A défaut du Mont Kailash (au Tibet, montagne sacrée de Shiva), je fais plus court, plus facile, plus bas, donc malheureusement moins près du ciel, et en plus à l'envers (dans le sens inverse des aiguilles d'une montre) par rapport aux circumambulations traditionnelles au Tibet.
Le soleil illumine la roche du Mont Aiguille au départ de Trésanne.
Partis à 9 h 30 du parking de Trésanne, juste à côté d'une belle petite chapelle, sous un ciel d'abord ensoleillé puis légèrement menaçant mais seulement au niveau des gris qui iront en se fonçant progressivement puis laisseront la place au bleu azur, nous montons tranquillement par un chemin forestier jusqu'au col de Papavet. Puis nous arrivons au col des Pellas.
Avec une carte et les panneaux installés aux endroits cruciaux, il faut de la bonne volonté pour se perdre !Au col des Pellas, va-t-on recevoir la pluie ? et non...
La montée vers le col de l'Aupet est rude, ça grimpe lentement mais sûrement. Nous tournons autour de cette grosse molaire qui semble un peu déchaussée, mais le spectacle est grandiose ! Nous profitons de la pause pique-nique au bas des voies d'escalade pour regarder un peu les grimpeurs, petites araignées habiles au bout de leur fil qui tâtent du calcaire d'un côté et le paysage grandiose de l'autre.Puis redescente vers le col de l'Aupet et hop, petit sentier de l'autre côté de la crête qui zig-zag dans la forêt jusqu'à Richardière.Et après, c'est là où ça devient loooong parce qu'on en a déjà plein les pattes et qu'il faut retourner à Trésanne chercher la voiture ! Un bout de route goudronnée, puis à la station de pompage, (un bloc de béton... ) prendre un petit chemin à gauche, et là, oh ! non ! ça monte encore ! Alors courage, on voit le bout... et on admire toute la vallée en face, l'Obiou qui se dessine fièrement. La masse de l'Obiou dans la brume du soleil couchant.
Et puis non, pas encore arrivés, il faut encore ! grimper et là, je me dis que pour me remettre en jambes, c'est bon, et je peux prendre des granules d'arnica pour éviter les courbatures demain au réveil.Sur le sentier du retour non loin de Trésanne, non, malheureusement, la flèche rouge n'indique pas un bouton magique pour appeler un taxi mais indique là où placer son oeil pour admirer un point particulier du paysage
Le circuit est prévu dans ce sens pour 6 h 15 mais pour les "seniors" vous pouvez bien prévoir deux heures de plus, arrêts photo, casse-croûte, lecture des panneaux, rêveries et pipi, tout compris. Pas de difficulté particulière pour les marcheurs. Il y a d'autres possibilités pour ceux qui veulent crapahuter davantage, passer par le Rocher du Pansaret par exemple.
Pour ceux qui veulent marcher dans le sens des aiguilles d'une montre, vous avez l'itinéraire très bien expliqué ici.