Amina Saoudi Aït Khay est une artiste tuniso-marocaine, née à Casablanca, et installée depuis près de trente ans en Tunisie. Son père Ibrahim est né à Aït Me’yadh et passé son enfance à Aït Omghar, tous deux villages berbères des environs de Demnat, située sur les hauteurs de l’Atlas, à l’Est de Marakech. Sa mère Zineb El Qadmiri, est une figure connue des femmes marocaines résistantes politiques mais également une des artisanes dont parle Fatima Mernissi dans son livre intitulé les « Sindbads Marocains ». Dans la deuxème partie de cet ouvrage qu’elle intitule « Tapis et mythes: l’énigme des femmes qui tissent et des hommes qui naviguent », Mernissi écrit : Pour saisir l’importance des tisseuses de tapis au Maroc, il suffit de rappeler que Le Maroc venait en cinquième position, juste après l’Iran,l’Inde, le Pakistan et la Chine. Et Zineb Kadmiri, était une dees soldates inconnues qui ont réalisé ce miracle et fait qu’un pays dont la polulation n’avait pas encore atteint trente millions d’habitants dans les années 80, pouvait rivaliser, en matière de tapis, avec un pays colossal comme la Chine » .
Dans l’article qui suit, Saloua Mestiri, poétesse de son état mais également; Maître Assistante d’Arts Plastiques à L’Université de Carthage et ami de la famille, témoigne pour Amina, en mettant particulièrement en valeur la dimension symbolisante de son travail de tissage artistique.