Se loger à Tunis relève du parcours de la combattante.
J’en viens à me dire que c’est pire que du côté de chez Seb… et pourtant, pire qu'à Paris, c’est dur à faire !
Petites annonces dans le journal, sur les sites Internet, messages sur les groupes coloc à Tunis de Facebook et Couchsurfing…
Je suis quand même tombée sur les fesses (non, pas comme là) en passant quelques coups de fil pour me loger seule. LA première question que pose les proprios : « Vous êtes française ou Tunisienne ? » Française, madame. Ah ben non, pas possible. Une fois, deux fois, trois fois… Mais l’Egyptien a cette image boite à fric du français… Pas le Tunisien ?
A force de poser la question, j’ai finalement obtenu une réponse : « Les français, vous faites la fête, vous buvez… Et les filles… » Oui, les filles ? « Ce n’est pas possible, avec les garçons, toussa… »
J’ai donc reposé la question
J’ai obtenu la même réponse plusieurs fois.
Autre plan, la coloc avec une/des Tunisienne(s). Je suis tombée sur des nénettes très sympathiques, au premier abord. Le genre de nénettes avec qui il pourrait être très cool de vivre. So what ? Pas d’amis qui boivent ou fument, pas d’alcool, pas de bouffe à la maison, sauf s’il s’agit de gens chastes, purs, qui ne boivent pas et ne restent pas dormir à la maison. Elles-mêmes ne peuvent pas vivre autrement même si certaines bravent les interdits, et c’est ça qui est chouette.
La morale, toujours. La morale.
Alors oui, je suis française, je cherche un logement. Je bois, je mange et je fais la fête. Autant en profiter aujourd’hui, puisque je n’aurai pas de retraite.
Et c’est pas près de changer !