Alors que l’Europe toute entière a frissonné au cours des dernières semaines en raison de la multiplication des cas d’infections par E.coli, le Ministère de la Santé a publié aujourd’hui un document destiné à rappeler les gestes d’hygiène les plus élémentaires. En effet au-delà de la contamination alimentaire à l’égard de laquelle il est difficile de se prémunir si ce n’est en procédant à une cuisson intégrale des aliments ainsi qu’à leur lavage, il existe des cas plus problématiques. C’est pourquoi, les pouvoirs publics au même titre que les professionnels de santé ou encore les organismes de protection sociale (assurance maladie et mutuelle santé) s’efforcent d’informer les Français quant à l’impérieuse nécessité de respecter une hygiène absolue en matière alimentaire. Chaque mutuelle santé dispose aujourd’hui d’un site Internet très performant par le biais duquel elle délivre des informations précises à ses adhérents. Or, l’information autour de la thématique hygiénique diffusée notamment par les mutuelles apparaît souvent simpliste voire moralisatrice mais elle présente en pratique un réel intérêt. Par voie de conséquence, il nous appartient de souligner la pertinence de cette communication.
Dès lors au surplus des conseils formulés par les mutuelles santé, il convient d’évoquer les recommandations du Ministère de la Santé dans la mesure où elles revêtent un intérêt supérieur. Toutefois à travers ces recommandations, il convient de comprendre que les pouvoirs publics constituent exclusivement des agitateurs de conscience puisque les informations communiquées sont théoriques évidentes pour tous les citoyens : « Le lavage des mains doit être systématique avant de préparer des repas et de passer à table et en sortant des toilettes ; il se fait avec du savon (ou à défaut, se désinfecter les mains avec une solution hydroalcoolique). Les personnes souffrant d’une infection à E.coli (ou d’une gastro-entérite) doivent éviter les contacts rapprochés avec les personnes à risques et sensibles (notamment les enfants), se laver régulièrement les mains et éviter de préparer des repas communs ». En revanche, il convient de se réjouir que les pouvoirs publics ne se montrent pas alarmistes et adoptent une démarche modérée afin de ne pas incriminer tel ou tel aliment à l’occasion de l’évocation de ces contaminations épidémiologiques. Il est d’ailleurs intéressant de rappeler à cet égard l’exemple des concombres qui ont été incriminés à tord par les autorités allemandes ce qui a créé des dommages financiers considérables pour les producteurs.