Selon le Guardian, chaque semaine, les plateformes pétrolières laissent fuire du pétrole et du gaz dans les eaux de la Mer du Nord. Shell figure en tête de ce triste palmarès, mais est talonné par Total.
Le journal britannique publie un document recensant les fuites déclarées en 2009 et 2010 par les exploitants des plateformes auprès des services britanniques chargés de la santé et de la sécurité.
La compagnie anglo-néerlandaise Shell a ainsi déclaré 17 fuites «importantes» ou «majeures», dont 7 pour la seule plateforme Brent Charlie qui a en tout laissé échapper 4,9 tonnes de gaz, dont 4,6 tonnes le 26 avril 2010.
Avec 5,4 tonnes de pétrole et de gaz déversés en deux ans, le français Total se situe juste derrière Shell. D’autres compagnies apparaissent dans ce palmarès, comme la danoise Maersk et la canadienne Talisman, ainsi que la britannique BP.
De plus, selon des employés de ces plate-formes pétrolières, les fuites déclarées par les opérateurs seraient bien inférieures à la réalité. En effet, il existerait un «code informel» les poussant à taire les accidents. Chaque arrêt de production représentant une perte, les compagnies préfèrent fermer les yeux sur les incidents.