La période que nous vivons est marquée par des mutations rapides au sein des entreprises, et la plupart des briefs de journaux internes commencent par : « Il faut faire de la pédagogie du changement… accompagner les réorganisations… ». On a donc multiplié les formules déclinant tous
les ressorts de la presse didactique. Or, avec le recul, les études de lectorat sur ces formules montrent que le message passe de moins en moins. Au point qu’il faut s’interroger : est-ce une question de moyens ou une question d’objectifs ?
Notre conviction : aujourd’hui, la posture pédagogique n’est pas la bonne posture du journal. Et, si le climat de réception est teinté de scepticisme et de distance… la plus belle des infographies, l’interview la plus documentée n’y changeront rien. Le magazine interne est souvent devenu le seul vecteur commun dans des entreprises de plus en plus fragmentées. C’est cet atout qui lui donne tout son sens aujourd’hui : celui d’être le creuset et le miroir d’une identité commune. Si, en recevant son magazine, un collaborateur se reconnaît, retrouve son monde… l’essentiel du chemin est parcouru. Le reste – l’information, l’explication – vient en sus. Et c’est un changement de perspective qui renouvelle radicalement la conception et la manière de faire des journaux, comme leur place dans le paysage éditorial.
Extrait du dernier numéro du magazine d'Angie, Le Média, disponible sur demande auprès de Fanny Duval
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