Inciter les enfants à pratiquer une activité physique en aménageant autour d'eux suffisamment d'espaces verts, de gymnases et de terrains de jeu, est un moyen simple de lutter contre l'obésité infantile. Parallèlement, les parents doivent s'assurer que leurs enfants dorment suffisamment la nuit. Deux conclusions pratiques de la grande étude IDEFICS (Identification and prevention of Dietary- and lifestyle-induced Health EFfects In Children and infantS), financé par la Commission européenne et relayée en juin par l'EUFIC.
Augmentation du tour de taille du Nord au Sud: L'étude montre qu'environ 1 enfant sur 5 est en surpoids ou obèse. D'une manière générale, et partout en Europe, le surpoids chez les enfants de moins de 10 ans concerne davantage les filles que les garçons. Parmi les différents pays visés par les interventions de l'étude IDEFICS, la prévalence de l'obésité infantile s'avère plus élevée dans les pays du Sud de l'Europe (jusqu'à 20 %) que dans les pays du Nord (moins de 5 %). Une conclusion en ligne avec une fréquence plus élevée de repas pris en regardant la télévision dans les pays du Sud de l'Europe comparée à ceux du Nord.
Les enfants suédois, un exemple pour l'Europe: Ce sont ceux qui, de loin, consomment le moins de boissons sucrées tels que les sodas. De même, et conformément aux habitudes culturelles, aucun des enfants suédois ne mangeait plus de 3 sucreries par semaine et seulement 1 % d'entre eux ont rapporté consommer du chocolat et des barres chocolatées plus de 3 fois par semaine. Ces derniers déclaraient consommer très peu de biscuits et de gâteaux et près de 40 % d'entre eux rapportaient manger des fruits frais au moins une fois par jour. Ils figurent également parmi les plus grands consommateurs de légumes crus, puisque 60 % d'entre eux ont déclaré manger des légumes crus une à trois fois par semaine. Leur comportement alimentaire se rapproche le plus d'une alimentation équilibrée riche en fruits et en légumes, dans le cadre de laquelle les sucreries et le chocolat ne sont consommés qu'occasionnellement.
Dormir suffisamment pour rester mince: L'étude montre l'existence d'un lien très marqué entre la durée du sommeil de l'enfant et le risque de surpoids ou d'obésité. Les enfants de maternelle qui dorment moins de 9 heures par nuit présentent un risque significativement plus élevé de surpoids. Par ailleurs, les enfants scolarisés qui dorment moins de 11 heures ont 40 % plus de risques de présenter un surpoids ; ce niveau de risque passe à 300 % si la durée du sommeil est inférieure à 9 heures.
Disposer d'un environnement propice à l'activité physique: Seconde conclusion importante, les enfants les plus actifs et qui pratiquent un sport, ceux qui passent moins de 14 heures par semaine devant un écran sont évidemment les moins susceptibles d'être en surpoids ou obèses. Inciter les enfants à la mobilité passe par un accès à un environnement propice à l'activité physique.
En plus du sommeil et de l'activité physique, le milieu familial est un facteur important lié au développement éventuel du surpoids et de l'obésité chez les enfants.
Sources: EUFIC, Idefics Study